Selon un député-louveteau, les éléphants sont “des gros animaux”. Certes, il n’y a là rien à redire, mais ce connaisseur flou de la faune africaine ajoute qu’ils “se battent entre eux”, qu’ils “sont immobiles” et qu’ils “bouchent l’horizon”.
En vérité les éléphants sont sociables, solidaires et passent beaucoup de temps à l’apprentissage des jeunes. D’eux-mêmes, les vieux sujets se mettent souvent en retrait quand ils ne peuvent plus apporter de contribution positive à l’organisation du troupeau. Les éléphants sont très mobiles, éternels migrateurs, transfrontaliers et même transcourants quand il s’agit par exemple de traverser le Zambèze.
A dire vrai, à l’horizon, il n’y a plus des masses d’éléphants et tous les députés de l’Assemblée Nationale devraient proposer au gouvernement la réinscription de l’éléphant à l’annexe I de la Convention de Washington portant sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction. Ce statut de protection lui a été enlevé en 1997 à Harare au Zimbabwe quand devant la 10ème réunion plénière de la Convention de Washington, M. Mugabe déclamant à peu près les mêmes imprécations sur les éléphants, avait convaincu une majorité de délégués dont ceux de l’Union Européenne.
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