Après avoir abandonné au large de Brest 517 conteneurs tombés depuis le Svendborg Maersk le 14 février 2014, la compagnie danoise Maersk récidive aujourd’hui avec les épaves des Maersk Searcher et Maersk Shipper qui partaient en convoi depuis le Danemark pour démolition à Aliaga en Turquie. Les 2 remorqueurs ravitailleurs pour plateformes offshore étaient tractés par le Maersk Battler qui était selon les informations recueillies par Robin des Bois lui aussi voué à la démolition en Turquie.
Il est regrettable que la Préfecture Maritime de l’Atlantique ait autorisé en plein hiver la circulation de ce convoi d’éclopés dans la Zone Economique Exclusive française. Encore une fois, la 1ère compagnie mondiale maritime a préféré pour des raisons de profits envoyer des navires en fin de vie à la démolition dans un chantier hors Union Européenne. Il aurait été beaucoup plus sûr pour la sécurité maritime et la protection de l’environnement marin d’envoyer ces 3 navires dans les chantiers de démolition de Grenaa et Esbjerg au Danemark ou de Gand en Belgique parfaitement équipés pour traiter des navires de cette taille et de cette catégorie. Il n’y a pas de petits profits, c’est sans doute pour économiser du fioul et la gestion de 2 équipages que Maersk a procédé au remorquage à risque vers la Turquie de 2 navires à démolir par un autre navire à démolir.
La prétendue dépollution des 2 navires aujourd’hui coulés reste à vérifier. L’enquête du Bureau Enquête Accident danois donnera peut être d’ici quelques mois des informations à ce sujet. Dans tous les cas, ces épaves constituent un risque supplémentaire de croche pour les bateaux de pêche et il y a désormais 2 nouveaux sites sous-marins pollués par des peintures toxiques, des déchets électriques et électroniques et des hydrocarbures résiduels.
Crédits photos : 1 Sydney Sinclair / 2 Marine Traffic / 3 Bobjack-Shipspotting
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