L’acharnement de Total et de son sous-traitant Brézillon à expédier les résidus de la marée noire de l’Erika aux Pays-Bas et à bon marché est payant.
En novembre 2001, trois camions ont dû revenir à plein de Moerdijk, près de Rotterdam. Brézillon avait omis de fournir au transporteur routier les bordereaux de mouvements transfrontaliers de déchets.
En septembre 2002, le préfet de Loire-Atlantique autorise l’exportation des déchets. En novembre 2002, les Pays-Bas acceptent cette exportation à titre expérimental, et pour un volume global de 1000 tonnes.
En décembre 2002, les 1000 tonnes en partance pour les Pays-Bas par la voie ferroviaire sont immobilisées à Donges, pour cause de suintements. Les représentants de Total, de Brézillon et d’ATM à Moerdijk, la société qui affirme pouvoir brûler les boues issues du retraitement des déchets de l’Erika, avaient assuré à Robin des Bois que des conteneurs spéciaux à double coque, parfaitement étanches et sans portes, seraient exclusivement employés. Il s’agissait d’une imprécision de plus, due à la rareté et aussi aux coûts de location de ces conteneurs.
L‘Erika affrété par Total était en mauvais état, les conteneurs ferroviaires affrétés par Total sont inadaptés. La cellule shipping de Total avait fait le mauvais choix; la cellule fret ferroviaire confirme.
Le Collectif anti marées noires de Saint-Nazaire et Robin des Bois redisent leur opposition de principe à l’exportation des déchets de l‘Erika. Des actions pourraient être entreprises si Total et son sous-traitant continuaient à se débarrasser au moindre coût de déchets gorgés d’hydrocarbures liquides.
Imprimer cet article