Dans le cadre d’accords de pêche négociés avec le régime et la famille du colonel Kadhafi, des thoniers exploités par des intérêts français battent pavillon libyen et bénéficient de quotas de thon rouge dans le golfe de Syrte. Les propriétaires des navires sont libyens et basés à Tripoli. Les équipages sont en majorité français et théoriquement assujettis aux normes sociales libyennes. Ces navires sont inscrits dans les registres de la Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique et des eaux adjacentes -CICTA-. Il s’agit de navires qui battaient pavillon français, notamment le Jarjaroma ex Rozine Arthur, l’ AOEA ex Jean-Marie Christian II, le Ras Etin ex Marcal II, le Regatta ex Jean-Marie Christian, le Al Hilal ex Raymond Elise. Le Deela ex Nona Assunta battant auparavant pavillon italien se trouve aussi à l’heure actuelle dans le port de Sète.
Robin des Bois demande au gouvernement français de suspendre ces accords de pêche bilatéraux et de saisir ces biens libyens dans les ports français.
Pour mémoire, la Libye refuse avec acharnement toute inscription du thon rouge de l’Atlantique et de la Méditerranée aux annexes de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction -CITES-. (1)
(1) Cf. Communiqué « Un dîner de thon » du 18 mars 2010
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