Objet : dragage de la Base Sous-Marine de Lorient
Les analyses mises à disposition dans le cadre de l’enquête publique en cours portant sur le dragage et l’immersion des boues de la base sous-marine de Lorient manquent de profondeur. Robin des Bois accueille donc favorablement la nouvelle campagne de prélèvements qui sera réalisée demain à la demande de Cap l’Orient Agglomération. Il doit dès aujourd’hui être souligné que, selon les analyses immédiatement disponibles, l’immersion des boues engendrerait un flux de 5.500 tonnes d’aluminium, 14,6 tonnes de zinc, 5 tonnes de chrome, 2,9 tonnes de plomb, 2 tonnes de nickel, 1,3 tonnes d’arsenic et plusieurs dizaines de kilos de mercure et de cadmium. Tous ces métaux ont des effets environnementaux et sanitaires néfastes. Basé sur l’observation de quelques moules et huîtres cobaye mises en cage, le suivi des zones d’immersion dans les coureaux de Groix ne prend pas en compte la contamination des poissons et les effets négatifs sur les œufs et les larves. Dans le dossier actuel de l’enquête publique, d’autres lacunes sont observées comme l’absence de prise en compte de l’azote et du phosphore contenus dans les boues sur le développement des planctons toxiques et des algues vertes.
Les nouveaux prélèvements entrepris jusqu’à trois mètres de profondeur de sédiments risquent d’aggraver le diagnostic. Les résultats des analyses seront connus dans plusieurs semaines. En conséquence et en toute logique, Robin des Bois souhaite l’annulation de l’enquête publique qui devait se terminer le 12 janvier 2011 et demande qu’une nouvelle enquête ait lieu avec une analyse beaucoup plus précise des effets de l’opération sur l’environnement et la santé.
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