En liberté, les éléphants d’Asie vivent entre 50 et 60 ans. En captivité, ils vivent un peu moins longtemps.
Les « deux vieilles dames » de 42 et 43 ans qui animent depuis des années le zoo du parc de la Tête d’Or sont condamnées par la mairie de Lyon et la préfecture de région à la retraite anticipée.
Ce n’est pas de l’euthanasie à tort citée dans les communiqués officiels, c’est de l’empoisonnement par injection intraveineuse de pentobarbital. La mission et la définition de l’euthanasie sont de mettre un terme aux souffrances d’un malade incurable.
Elles deux, les deux éléphantes de Lyon, ne présentent pas les signes cliniques habituels de la tuberculose active : difficultés respiratoires, toux, perte de poids et d’appétit, syndrome de dépérissement.
12% des éléphants d’Asie en captivité dans les zoos ou les cirques aux Etats-Unis sont infectés par un bacille de la tuberculose. L’infection n’est pas nécessairement associée à l’apparition d’une maladie active et contagieuse. Les autorités sanitaires américaines ne mettent pas à mort les éléphants infectés ; ils sont surveillés, traités par chimiothérapie et les soigneurs sont soumis au port du masque respiratoire. Seuls les éléphants au stade ultime de l’évolution éventuelle de la maladie sont effectivement euthanasiés.
Au demeurant, les deux éléphantes de Lyon sont simplement suspectées d’héberger le mycobacterium tuberculosis. Contrairement à l’argumentation du tribunal administratif et de la ville de Lyon, la législation française ne prescrit pas la mise à mort des spécimens de la faune sauvage en cas de suspicion de la tuberculose, ni même d’ailleurs en cas de confirmation.
Les deux condamnées – Source : site Internet du parc de la Tête d’Or
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