Un train peut en cacher un autre
De longue date, une réunion de travail sous la tutelle d’EDF est prévue dans le Nord Cotentin sur la sécurité nucléaire et la radioprotection.
Prévue pour deux jours, elle rassemblera des hauts responsables d’EDF, de la Cogema, de la DSIN, de l’OPRI, de l’IPSN, de l’arsenal de Cherbourg et d’autres experts.
Les participants à ce colloque devaient prendre le train de Paris – Cherbourg de 7h12.
En fait, ils prendront le Paris – Caen de 10h10, avec correspondance pour Cherbourg et ils seront hébergés cette nuit dans un hôtel très éloigné de la métropole du Nord Cotentin.
“Les Verts” en tournée
Ainsi donc une délégation de députés verts allemands représentant notamment la province de Basse-Saxe vient faire un petit tour à la Hague et sans aucun doute exprimer sa solidarité avec les anti-nucléaires du Cotentin et faire partager par l’auditoire confondu par tant de lucidité sa vision de “la sortie du nucléaire”.
L’association Robin des Bois n’a en la matière qu’un souhait : c’est que ces représentants de la nomenklatura écologiste repartent avec une partie des déchets entreposés provisoirement dans un bâtiment annexe de la Hague et générés, selon un contrat approuvé par les gouvernements allemands et la démocratie allemande, par le retraitement des combustibles irradiés des réacteurs allemands. Pour les écologistes allemands, la Hague est avant tout le moyen délocalisé de stocker des déchets de haute activité. L’hystérie et la fureur des “écologistes” allemands, quand par extraordinaire des colis de déchets de haute activité sont renvoyés en Basse-Saxe, n’ont d’égales que leur indifférence soulagée à chaque fois qu’un convoi de combustibles irradiés prend la route, le train, le bateau pour rejoindre les sites de la Hague en France et Sellafield en Angleterre.
L’usine atomique de La Hague piégée par les déchets allemands
Autorisée par un décret du 12 mai 1981 à créer dans son établissement de La Hague une unité de traitement d’éléments combustibles irradiés d’origine étrangère et à stocker à titre provisoire les déchets issus du traitement de ces combustibles irradiés, la Compagnie Générale des Matières Nucléaires est en train de s’enliser dans l’illégalité.
D’autant que la loi relative à la gestion des déchets nucléaires du 30 décembre 1991 interdit, au-delà des délais techniques imposés par le retraitement, le stockage en France des déchets nucléaires issus de combustibles étrangers.