Une marée noire et un risque SEVESO seuil haut
L’inquiétude grandit chez les grenouilles et les libellules de la réserve naturelle de la Seine. 15 jours après la rupture d’un pipeline reliant Le Havre à la raffinerie de Grandpuits en Ile-de-France, les industriels et les services de l’Etat sont avares d’information. Les communiqués se succèdent, les non-dits aussi.
Le bilan global dépasserait les 1000 t de pétrole brut déversé dans la nature. Le réseau de ruisseaux, de fossés et de mares a été touché sur plus d’1 km de linéaire. La pollution du canal de Tancarville n’est pas écartée. La nappe d’eau souterraine, l’autre réceptacle de la marée noire, s’écoule vers l’estuaire de la Seine. Le bilan environnemental de l’accident ne peut pas être cerné à ce jour. La dégradation est en cours. Les opérations ne sont pas terminées. Le CEDRE (Centre de documentation de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux) est venu sur place et ne communique pas à ce sujet.