Piles : la farce cachée
Suite du communiqué Piles : la face cachée 19 décembre 2002
Contrairement à ce qui était écrit dans le 1er communiqué, l’ADEME n’a pas financièrement aidé le recycleur de piles en faillite ZIMAVAL. Elle s’est consacrée pour ZIMAVAL, comme pour les autres recycleurs, à évaluer les procédés, à définir des conditions acceptables de stockage, et à synthétiser les données relatives à la mise sur le marché, la collecte, la valorisation et l’élimination des piles. Par souci de protection du secret industriel, les données particulières à chaque site ne seront pas dévoilées dans les rapports annuels de l’Observatoire des Piles et Accumulateurs. Cette confidentialité des chiffres et bilans-matière permet aux industriels de retarder l’éclatement de la vérité, de dissimuler les difficultés financières et techniques d’une filière à la dérive, dangereuse pour l’environnement et la santé dans les domaines des émissions atmosphériques et liquides.
Citron trop pressé
Le recyclage n’est pas exempt de dangers. Citron (Centre International de Traitement et de Recyclage des Ordures Nocives) vient pour la deuxième fois d’être victime d’un incendie accidentel. Implanté dans la zone industrialo-portuaire du Havre, Citron entend recycler à des prix attractifs des déchets industriels spéciaux (DIS) comme les piles et accumulateurs, les tubes fluorescents au mercure, les boues d’hydroxydes métalliques, les emballages souillés, les thermomètres au mercure et autres déchets mercuriels et contaminés aux métaux lourds “de toutes catégories”. La montée en puissance de l’usine s’est soldée par un incendie le 23 mai 1999 et hier, 20 juillet 2000. Alors que Citron n’a toujours pas prouvé la faisabilité du recyclage pyrométallurgique dont il a l’exclusivité, des milliers de tonnes de déchets à recycler s’entassent dans les halles de stockage et à l’extérieur. A ce capharnaüm s’ajoutent des conteneurs de déchets radioactifs issus du démantèlement de l’entreprise qui occupait précédemment le site, une usine d’engrais superphosphatés fermée par Hydro Agri France.