L’enterrement de Soferti
A Granville, les 11 hectares consacrés à l’industrie depuis 1832 et appartenant aujourd’hui à Soferti doivent dans leur totalité être diagnostiqués et dépollués.
Le seul objectif du maintien d’une activité, à savoir le conditionnement d’engrais, est vraisemblablement d’éviter la fermeture administrative du site et l’enclenchement des procédures réglementaires en matière de sites pollués.
Les études partielles relatives aux fermetures des ateliers d’acides sulfuriques montrent des pollutions importantes en plomb et en nickel. 1500 tonnes de terres polluées ont été excavées et Soferti, sous réserve de l’autorisation des services de l’état, voudrait à nouveau les enfouir en bordure de ses 11 hectares avec vue sur mer. Cette solution petit bras repousse la vraie résolution du problème à un avenir incertain.
La résidence naphtalène
C’est une première. Monsieur le Maire du Havre a posé cet été en compagnie d’astucieux promoteurs la 1ère pierre d’un programme résidentiel comprenant 514 logements et 130 studios universitaires. Plus de 1000 personnes vivront donc sur un site archi-pollué, recouvert d’une dalle de 20 cm de béton. Les garages seront au rez-de-chaussée, les “ jardins ” au 2ème niveau. Pas un seul arbre ne sera planté dans le sol, et aucune information sur les pollutions n’a été délivrée aux acquéreurs. “ Toutes les pollutions sont restées sur place. C’était prévu ” dit le chef de chantier. La dalle de béton tirant un trait sur un siècle d’hydrocarbures et de métaux toxiques va bientôt être coulée. Les travaux avancent à marche forcée. Les appartements doivent être livrés en juin 2004 ! Des prélèvements atmosphériques des composés organiques volatiles sont réalisés au dessus du site en face d’une maison de retraite dont les usagers n’ont rien à connaître.
La résidence naphtalène
C’est une première. Monsieur le Maire du Havre a posé cet été en compagnie d’astucieux promoteurs la 1ère pierre d’un programme résidentiel comprenant 514 logements et 130 studios universitaires. Plus de 1000 personnes vivront donc sur un site archi-pollué, recouvert d’une dalle de 20 cm de béton. Les garages seront au rez-de-chaussée, les “ jardins ” au 2ème niveau. Pas un seul arbre ne sera planté dans le sol, et aucune information sur les pollutions n’a été délivrée aux acquéreurs. “ Toutes les pollutions sont restées sur place. C’était prévu ” dit le chef de chantier. La dalle de béton tirant un trait sur un siècle d’hydrocarbures et de métaux toxiques va bientôt être coulée. Les travaux avancent à marche forcée. Les appartements doivent être livrés en juin 2004 ! Des prélèvements atmosphériques des composés organiques volatiles sont réalisés au dessus du site en face d’une maison de retraite dont les usagers n’ont rien à connaître.
Des huîtres claires-obscures
Face à la marée noire du Prestige, les autorités sanitaires et vétérinaires mobilisables suite à la mise en alerte ou au déclenchement du plan Polmar sont quasi-muettes -InVS (Institut de Veille Sanitaire), AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments), AFSSE (Agence Française de Sécurité Sanitaire Environnementale)-.
Face au balayage du golfe de Gascogne par des hydrocarbures protéiformes allant de la “poussière” de fuel aux galettes, la biodisponibilité de la marée noire et sa capacité à contaminer la faune marine depuis les mollusques jusqu’aux mammifères marins n’est pratiquement pas abordée.
Indigestion de crise à Arcachon
Dans le courant porteur de décembre et des fêtes de fin d’année 2002, l’ostréiculture arcachonnaise se disait inaccessible aux résidus du Prestige.
Début janvier, après les arrivages sur toutes les plages extérieures et l’intrusion des hydrocarbures à l’intérieur du bassin, les producteurs d’huîtres et le préfet de Gironde ont évoqué l’excellence du pôle ostréicole et le total respect des consommateurs. L’interdiction de la mise sur le marché des huîtres et autres coquillages apparaissait à tous naturelle et inéluctable.