Les conteneurs et la Jacques Vabre à la dérive
Le Maersk Salina a perdu dans la tempête du week-end des 27 et 28 octobre des dizaines de conteneurs dans le golfe de Gascogne et sans aucun doute au large de la Bretagne. Le nombre exact de conteneurs tombés à la mer n’est pas connu. Quand le Maersk Salina a été accueilli le 29 octobre à la tombée de la nuit dans le port du Havre après une inspection préliminaire au large, l’état des piles de conteneurs montrait des écrasements, des situations instables, des imminences de glissements. Il est donc possible que les chutes de conteneurs à la mer se soient poursuivies entre la pointe Bretagne et la baie de Seine.
L’Abeille et le perd-conteneurs
Le manque d’un remorqueur de haute mer spécialisé dans l’assistance aux navires en difficulté au sud de la Bretagne avait été identifié après le naufrage de l’Erika, il y a 7 ans. Le pré-positionnement de l’Abeille Languedoc à La Rochelle-La Pallice en janvier 2006 faisait suite à ce constat et a été considéré par tous les observateurs et acteurs du monde maritime comme un progrès décisif.
La question se pose donc de savoir à quelle tâche prioritaire et très éloignée l’Abeille Languedoc était dédiée entre 4 et 5 h du matin dans la nuit du 23 au 24 octobre 2006, quand dans son approche du port de La Rochelle-La Pallice le Rokia Delmas est parti à la dérive suite à une avarie électrique générale et aux très mauvaises conditions météorologiques annoncées. L’Abeille Languedoc est arrivée sur les lieux 10 heures après l’échouage du Rokia Delmas.