CITRON, les affreux du recyclage
CITRON
Centre International de Traitement et de Recyclage des Ordures Nocives
Rogerville, zone portuaire du Havre
Les affreux du recyclage, 12 novembre 2014
Reportage, septembre 2014
Les déchets de la téléréalité
Communiqué et reportage
Environ 20.000 tonnes d’écrans de télévision à tube cathodique concassés sont abandonnés à ciel ouvert ou sous des bâches déchirées. Ces déchets dangereux ont des teneurs élevées en plomb, en mercure, en cadmium ; ils contiennent aussi des terres rares très faiblement radioactives.
Les amas de verre débordent des aires de stockage et libèrent des poussières diffuses et des eaux de ruissellement non canalisées.
Ça ne se passe pas au Ghana ou en Chine mais dans la banlieue du Mans à 200 km de Paris et des sièges des éco organismes français chargés de la collecte et de la bonne fin de l’élimination des téléviseurs et des ordinateurs en fin de vie.
Voyage au bout du recyclage
Sur une superficie de 13 hectares à Rogerville dans la zone portuaire du Havre, le site de la société franco-suisse CITRON -Centre International de Traitement et de Recyclage des Ordures Nocives- continue malgré sa fermeture administrative en fin d’année 2010 à être dangereux pour l’environnement et pour les eaux de la baie de Seine.
Depuis fin décembre, un tas de 4.000 tonnes de résidus de traitement thermique est en auto-combustion (photos et vidéo disponibles en ligne). Ce feu latent dégage des fumées toxiques et persistantes. Il menace de se propager aux autres résidus dispersés sur le site (environ 100.000 tonnes) et à un stock de déchets inflammables évacués des halles couvertes après le dernier incendie survenu chez CITRON quand l’usine était en exploitation en octobre 2010.
La réplique d’un fiasco du recyclage
Loire Atlantique, Rambouillet, Haute-Savoie
Ce communiqué prolonge celui du 25 janvier 2005 ; en avril 2005, le directeur du CEDRE (Compagnie Européenne De Recyclage Electronique) à Issé en Loire-Atlantique répondait à un appel d’offres du Syndicat Intercommunal et de Valorisation (SITREVA) de Rambouillet regroupant plus de 180 communes. Le SITREVA souhaitait trouver une solution propre pour le traitement de 450 t de Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (DEEE). Ce trésor toxique surtout en cas d’incendie avait été accumulé, avec d’autres passifs, par la structure antérieure au SITREVA, le Syndicat Mixte Intercommunal du projet Iris (SYMIRIS). Les DEEE étaient entassés dans une ex-usine de charcuterie.
Déchets : la filière Europe-Afrique
La tempête lève un voile. Sur le pont du Krokus gisent désarrimés et en instance de rupture des camions-poubelles, des camions accidentés, des camions CO2, des remorques éventrées d’où s’échappent des cargaisons entières de pneus usagés, de déchets de garages, et de gros blanc électroménager de la famille des DEEE (Déchets d’Equipement Electrique et Electronique).
Les exportateurs européens en accord avec les opérateurs portuaires et les armateurs utilisent les camions vétustes en guise de conteneurs maritimes. Les pneus sont douteux, les camions sont polluants et accidentogènes, les DEEE non garantis – ils ne sont d’ailleurs pas étouffés par les suremballages, au moins 20% d’’entre eux contiennent des PCB – mais en Afrique c’est bien connu ça peut toujours servir.