Gaz: la sécurité enterrée
Objet : Gazoducs
Robin des Bois en octobre 1997, après un parcours du combattant administratif, a été destinataire de l’étude de sécurité du gazoduc Norfra important depuis la Norvège jusqu’à Dunkerque et Loon-Plage sur une section terrestre d’environ 3 km 700 du gaz naturel non-odorisé. Entre le point d’atterrage et le terminal de comptage et d’odorisation, Norfra traverse un corridor Seveso occupé par 4 usines et un boulevard industriel et ferroviaire consacré aux matières dangereuses. Norfra est en quelque sorte le frère jumeau du gazoduc sinistré en Belgique.
Le gaz sort de la mer à Dunkerque
L’atterrage du gazoduc Norfra à Dunkerque ne respecte pas les conditions élémentaires de sécurité. La première section du gazoduc, enterrée à un mètre, traverse un corridor des risques industriels encadré par trois usines pétrochimiques et porteur d’un trafic routier et ferroviaire spécialisé dans les matières dangereuses.
L’étude de sécurité réalisée par l’opérateur norvégien Statoil et Gaz de France à la demande des autorités françaises n’était pas jointe au dossier d’enquête publique en octobre 1996. Elle a été en partie communiquée à Robin des Bois après avis favorable de la Commission d’Accès aux Documents Administratifs “sous réserve, le cas échéant, de l’occultation préalable des éléments dont la communication serait susceptible de porter atteinte au secret industriel ou commercial ou à l’ordre et à la sécurité publics”.