Les 2 boulettes de l’Etat français
Objet : pollution hydrocarbures sur le littoral Atlantique
Depuis début février, des arrivages diffus d’hydrocarbures polluent le littoral du Morbihan aux Pyrénées-Atlantiques. Ces hydrocarbures ne proviennent pas de dégazages. Ces pollutions proviennent d’une ou de plusieurs épaves abandonnées et insuffisamment surveillées comme celles de l’Erika (1999) ou de l’Union Neptune (2011).
En vérité plusieurs dizaines d’épaves peuvent être suspectées. Plus les épaves vieillissent, plus elles sont susceptibles de fuir et de libérer dans l’environnement les vieux fiouls de propulsion jusqu’alors confinés et oubliés.
Risques de marée noire en mer du Nord
La mort et la disparition de 11 marins du voiturier Baltic Ace éperonné par le porte-conteneurs Corvus J en mer du Nord vont être suivies par une marée noire. Après les tragiques pertes humaines vont survenir les dommages environnementaux. L’épave du Baltic Ace contient plusieurs centaines de tonnes de fioul de propulsion et de gazole. Chacune des 1.417 voitures transportées contient environ 5 l de carburant.
Un accident similaire survenu il y a 10 ans au large de Dunkerque avait, deux jours après le naufrage du voiturier Tricolor, provoqué des irisations autour de l’épave. Deux mois plus tard le bilan des oiseaux mazoutés était de 5.200 dans le Nord-Pas-de-Calais, 12.000 en Belgique et 2.000 aux Pays-Bas. Le littoral de Belgique, de Flandre, du Calaisis, du Boulonnais, de la baie de Somme, de Seine-Maritime et du Cotentin avait été pollué par les hydrocarbures sortis de l’épave. Les centrales nucléaires de Penly en Seine-Maritime et de Gravelines dans le Nord avaient été mises en alerte à cause du risque d’arrivée d’hydrocarbures dans les eaux de refroidissement.
Entre « Etes-vous prêts » et « Dodo l’enfant do ».
Costa Concordia – Communiqué n°2
Sujet : pollution du Costa Concordia
Le préfet maritime de la Méditerranée a choisi la bonne option, la première. Il a déployé des moyens anti-pollution en Corse pour parer aux éventuelles arrivées de fioul en provenance de l’épave du Costa Concordia. L’Italie n’a pas encore fait de même pour la Sardaigne et l’île d’Elbe. Il est noté ici et là des préconisations sur l’utilisation de dispersants. Dans un milieu aussi fragile et riche en biodiversité, ces produits toxiques sont pourtant à proscrire.
Entre « Etes-vous prêts » et « Dodo l’enfant do ».
Costa Concordia – Communiqué n°2
Sujet : pollution du Costa Concordia
Le préfet maritime de la Méditerranée a choisi la bonne option, la première. Il a déployé des moyens anti-pollution en Corse pour parer aux éventuelles arrivées de fioul en provenance de l’épave du Costa Concordia. L’Italie n’a pas encore fait de même pour la Sardaigne et l’île d’Elbe. Il est noté ici et là des préconisations sur l’utilisation de dispersants. Dans un milieu aussi fragile et riche en biodiversité, ces produits toxiques sont pourtant à proscrire.
Une niche fiscale et géologique pour les déchets dangereux.
Total et les industriels de la principauté chimique du bassin de Lacq dans les Pyrénées-Atlantiques font la fête.
Grâce à un amendement au projet de loi de finance 2012 proposé par un député socialiste et approuvé par le gouvernement, l’injection de déchets dangereux dans la cavité géologique dite Crétacé 4000 est exemptée de la Taxe Générale sur les Activités Polluantes. Selon les déclarations du député, il ne s’agirait que d’eau salée. Ce n’est évidemment pas l’avis des douanes qui assimilent les rejets – jusqu’à 1.000 m3 / jour – à des déchets industriels. Le manque à gagner pour les finances publiques de ce cadeau législatif est estimé à 1,5 million d’euros par an.