Les pêcheurs ne sont pas des éboueurs
L’association Robin des Bois exprime sa solidarité avec les pêcheurs du Tréport, opposés à une nouvelle campagne d’immersion de 15.000 m3 de boues du dragage des zones confinées du port.
Les bassins concernés sont régulièrement contaminés par les rejets chroniques et accidentels de l’usine Réno (incendies, relargages de phosphates pendant les déchargements de bateaux, fuites de cuves de stockage). Par ailleurs, la Bresle dépose dans le port l’ensemble des polluants industriels déversés par l’industrie papetière, verrière et mécanique, implantée en amont. A titre d’exemple de la diversité des causes de pollution, 10.000 litres d’huile de vidange ont été déversés dans la Bresle après un accident de camion en mars 1996.
Port Diélette : la mer est toujours une poubelle
Le scandale de l’immersion des déchets radioactifs dans la fosse des Casquets n’a pas dissuadé les promoteurs du port de plaisance et de commerce de Diélette d’immerger dans les mois qui viennent 20.000 m3 de sables et de tourbes pollués par de l’arsenic, du chrome, du nickel, du plomb et du zinc.
Les teneurs en éléments radioactifs ne sont pas révélées par le dossier d’enquête soumis aux commentaires du public jusqu’au lundi 27 Novembre. Le voisinage des réacteurs de Flamanville et de Diélette et l’affinité des radionucléides avec les tourbes et les sables fins ont vraisemblablement depuis 15 ans transformé les sédiments de Diélette en piège à radioactivité; lors d’un dragage récent à Gravelines, l’étude d’impact entreprise sous la responsabilité du Préfet du Pas-de-Calais avait englobé des mesures de radioéléments artificiels : le cobalt 60 et le césium 137.
Vases militaires de Cherbourg : 1ère interpellation par les écologistes de M. Léotard et de M. Barnier
Depuis le 8 février, l’association Robin des Bois s’oppose au rejet de 260.000 tonnes de vases extraites dans le complexe militaire et industriel de l’arsenal de Cherbourg. Ces vases sont rejetées entre 3 et 7 miles du littoral dans un écosystème côtier riche en homards, en congres, en bars, en moules. Ces vases sont qualifiées de “déchets industriels” par le syndicat CFDT du Nord-Cotentin. En effet, c’est seulement à partir de 1985 que des efforts ont été envisagés, puis entrepris pour réduire le rejet brut des déchets liquides de l’arsenal et de ses chantiers navals dans les bassins du port militaire.
Cherbourg : l’arsenal se soulage en mer
Les faits : Le port militaire de Cherbourg entreprend une campagne de dragage visant à faciliter le lancement estival de la coque du Triomphant, sous-marin nucléaire de la “nouvelle génération”. 200.000 m3 de vases vont être évacuées en mer à environ 4 miles du littoral. Les vases des ports militaires et des arsenaux sont les plus chargées en toxiques rémanents. En effet, à la concentration et aux rejets des bateaux militaires des chantiers navals et fabriques de munitions, s’ajoutent les activités et rejets industriels. La spécificité du port militaire de Cherbourg, lieu de construction, de transit et de désarmement des sous-marins à propulsion nucléaire, peut avoir engendré des contaminations radioactives des sédiments vaseux.