Le ciel n’est pas une décharge
En France, un million de ballons s’envole chaque année dans le ciel pour célébrer des causes qu’elles soient bonnes ou mauvaises – anniversaires, promotions, appels publics, festivités… Cette manie d’envoyer des déchets dans l’air ne faiblit pas, malgré la somme des informations sur les débris de ballons en latex ou en plastique retrouvés en mer ou dans les estomacs d’espèces marines et les nids d’oiseaux.
Les ballons en latex fabriqués en Asie, transportés en Europe par porte-conteneurs, sont gonflés à l’hélium produit par Air Liquide à partir du gaz naturel ; ils constituent une gêne ou un risque réel pour la circulation aérienne. 70% montent en quelques heures à 8 km et explosent. Les fragments retombent sur terre et en mer. Les autres se dégonflent en cours d’ascension et retombent dans un périmètre de quelques dizaines de km2. Les ballons de la fête et de l’espoir rentrent dans le régime alimentaire et les tubes digestifs des dauphins, des tortues, des cachalots, des requins, et des oiseaux.