Christos XXII, le remorqueur qui porte la poisse
Incapable de ramener le Victoriaborg (*) à bon port de Saint-Malo, le Christos XXII s’est déjà illustré dans la mer de la Manche. Il y a un an pile, le remorqueur grec convoyait un navire-école allemand, l’Emsstrom, à destination des chantiers de démolition de Turquie.
Au large de Torbay sur la côte du Devon (Royaume-Uni), l’Emsstrom (77 m de long) est entré en collision avec le Christos XXII à la suite d’une fausse manœuvre de ce dernier. L’Emsstrom a pris l’eau après le choc et a coulé.
Christos XXII, le remorqueur qui porte la poisse
Incapable de ramener le Victoriaborg (*) à bon port de Saint-Malo, le Christos XXII s’est déjà illustré dans la mer de la Manche. Il y a un an pile, le remorqueur grec convoyait un navire-école allemand, l’Emsstrom, à destination des chantiers de démolition de Turquie.
Au large de Torbay sur la côte du Devon (Royaume-Uni), l’Emsstrom (77 m de long) est entré en collision avec le Christos XXII à la suite d’une fausse manœuvre de ce dernier. L’Emsstrom a pris l’eau après le choc et a coulé.
L’Abeille et le perd-conteneurs
Le manque d’un remorqueur de haute mer spécialisé dans l’assistance aux navires en difficulté au sud de la Bretagne avait été identifié après le naufrage de l’Erika, il y a 7 ans. Le pré-positionnement de l’Abeille Languedoc à La Rochelle-La Pallice en janvier 2006 faisait suite à ce constat et a été considéré par tous les observateurs et acteurs du monde maritime comme un progrès décisif.
La question se pose donc de savoir à quelle tâche prioritaire et très éloignée l’Abeille Languedoc était dédiée entre 4 et 5 h du matin dans la nuit du 23 au 24 octobre 2006, quand dans son approche du port de La Rochelle-La Pallice le Rokia Delmas est parti à la dérive suite à une avarie électrique générale et aux très mauvaises conditions météorologiques annoncées. L’Abeille Languedoc est arrivée sur les lieux 10 heures après l’échouage du Rokia Delmas.
Sécurité maritime: danger imminent
6 ans après le naufrage de l’Erika (12 décembre 1999), et 3 ans après celui du Prestige (13 novembre 2002), le littoral de la France se retrouve dépourvu de remorqueurs modernes de sauvetage et d’assistance, aptes à tracter des porte-conteneurs et des navires à passagers de plus en plus gros, à travailler en milieu chimique, à mettre en oeuvre des moyens importants de lutte contre les incendies et à filer à plus de 16 noeuds par force 7.
Pavillon très bas !
Le transport maritime des passagers et du fret routier est dangereux. Par dizaines, centaines, ou milliers, les passagers et les remorques transportant souvent des matières dangereuses pour l’environnement marin sont exposés aux risques et aux faiblesses de navires qui peuvent être trop vieux ou trop neufs, à l’incompétence ou à l’insuffisance d’équipages hétéroclites, aux bouchons de la circulation maritime et aux exigences de rentabilité des compagnies.
A cet égard, la tentative de réouverture par le Conseil Général de la Seine-Maritime de la ligne transmanche Dieppe-Newhaven est une caricature: le recours au Sardinia Vera de la Corsica Ferries, un navire construit en 1975, certifié par la société italienne Rina, relève de la provocation.