Bulletin d’information et de suivi sur les PCB n°1
L’implication constante de l’association Robin des Bois et de ses fondateurs dans les campagnes d’information et d’investigation relatives à la fabrication, au traitement, aux rejets et aux effets des PCB et de ses sous-produits de dégradation thermique comme les dioxines nous amène à faire publiquement à partir d’aujourd’hui quelques recommandations et constats simples destinés à prendre en compte cette contamination sur l’ensemble du territoire national et au-delà.
– Rétablir la commission de suivi du plan national de décontamination des appareils contenant du PCB en quantité supérieure à 5 dm3. Cette commission a été dissoute le 8 décembre 2006 pour des raisons de « simplification administrative ». Elle continue à se réunir sous la forme d’un groupe de travail. Sa perte d’autorité a permis par exemple à EDF de s’en aller 30 minutes avant la fin de la dernière réunion du 2 octobre 2007, appelée ailleurs par d’impérieuses nécessités de déjeuner.
– Rappeler à l’ordre EDF justement, RFF, SNCF, France Télécom qui accumulent des retards de plus en plus importants dans le calendrier d’identification ou d’élimination des équipements électriques contaminés aux PCB alors même qu’ils détiennent 60 à 70 % du parc français. Ces retards impliquent des stockages provisoires d’appareils potentiellement contaminés dans des secteurs inondables ou accessibles aux pilleurs de transformateurs.
– Considérer comme une priorité de mettre en sécurité et d’éliminer les transformateurs électriques dans les usines et établissements qui cessent leurs activités. Ils sont malheureusement assez nombreux en ce moment. Un transformateur type d’une tonne contient 40 % de métaux dont 12 % de cuivre qui se vendent aujourd’hui entre 1.100 € et 5.000 € la tonne. Le vol de transformateurs, la revente de métaux non décontaminés à des ferrailleurs abusés ou complices en France ou à l’étranger et la vidange des PCB dans les milieux naturels constituent un vandalisme écologique majeur et lourd de conséquences. Un transformateur d’une tonne peut contenir 300 litres d’huile contaminée aux PCB. Les vols se multiplient.
– Elargir le plan national de décontamination aux PCB détenus par les ménages –par exemple dans les radiateurs à huile, sèche-cheveux et autres appareils électroménagers–. Quand ceux-ci sont pris en charge par la filière DEEE, tous les composants PCB doivent normalement être extraits, quantifiés et éliminés. Pour le moment, les rapports des éco-organismes dédiés restent très évasifs sur le sujet, contrairement aux engagements pris. Le même problème se pose pour les véhicules hors d’usage (VHU).
– Obliger les innombrables gestionnaires de bassins fluviaux comme celui du Rhône à coordonner, à améliorer et à unifier leurs pratiques de curage, dragage et vidange de barrages, en détectant préalablement avec des sondages représentatifs les pics de pollution aux PCB dans les sédiments aquatiques. La Compagnie Nationale du Rhône (CNR), premier cureur national est spécialement impliquée.
– Décontaminer en priorité les sites pollués aux PCB dans les zones inondables.
– Arrêter de prendre l’industrie française de décontamination des transformateurs et condensateurs aux PCB comme bouc émissaire. Depuis 1984, l’unité de Saint-Vulbas (01) a éliminé environ 60.000 t de PCB. Le CEMAGREF évalue à 11,5 kg la charge de PCB pur contenue dans les 311.000 t de sédiments du secteur dit du Grand Large au milieu du canal de Jonage en amont de la ville de Lyon.
– Comprendre que le Rhône est un fleuve international et qu’un comité de pilotage sur ses pollutions aux PCB doit intégrer la Suisse.
Union Sacrée pour la Pollution du Rhône et de la Méditerranée
Après l’action d’écoterrorisme des salariés de l’usine Cellatex à Givet, qui ont déversé 6000 litres d’acide sulfurique le 17 juillet 2000 dans un petit affluent de la Meuse, la direction et les syndicats de l’usine de la Société Nationale des Poudres et Explosifs (SNPE) à Sorgues relancent le chantage.
Le relargage dans le Rhône de 50 tonnes d’acide sulfurique et de 9 tonnes d’acide nitrique a été exigé en échange du maintien des emplois dans deux ateliers arrêtés après l’explosion le 7 juillet d’une unité de traitement des vieux acides. La Préfecture du Vaucluse, les ministères de l’Industrie et de l’Environnement se sont inclinés le 4 août. Les Verts se taisent.
Union Sacrée pour la Pollution du Rhône et de la Méditerranée
Après l’action d’écoterrorisme des salariés de l’usine Cellatex à Givet, qui ont déversé 6000 litres d’acide sulfurique le 17 juillet 2000 dans un petit affluent de la Meuse, la direction et les syndicats de l’usine de la Société Nationale des Poudres et Explosifs (SNPE) à Sorgues relancent le chantage.
Le relargage dans le Rhône de 50 tonnes d’acide sulfurique et de 9 tonnes d’acide nitrique a été exigé en échange du maintien des emplois dans deux ateliers arrêtés après l’explosion le 7 juillet d’une unité de traitement des vieux acides. La Préfecture du Vaucluse, les ministères de l’Industrie et de l’Environnement se sont inclinés le 4 août. Les Verts se taisent.