Harponner l’Islande !
Dans les jours qui viennent, à coup de harpons et de grenades de pentrite, l’Islande entend reprendre la chasse à la baleine dans le cadre des permis scientifiques autorisés par l’article VIII de la Convention fondatrice de la Commission Baleinière Internationale – CBI, rédigée en 1946.
Entre l’été 2003 et 2005, l’Islande a planifié la capture de 200 petits rorquals (Balaenoptera acutorostrata), de 200 rorquals communs (Balaenoptera physalus) et de 100 rorquals boréals (Balaenoptera borealis). 4.000 tonnes de viande seraient ainsi placées sur le marché international, principalement à destination du Japon, malgré l’interdiction du commerce international de ces espèces protégées. L’objectif annoncé des recherches est de contribuer à la connaissance du régime alimentaire des baleines. Entre 1986 et 1989, l’Islande a déjà capturé et autopsié 380 baleines. Le bilan scientifique global n’a jamais été publié. Puis, elle a quitté la CBI en 1992 et l’a rejoint en 2002 après un vote controversé, durant une réunion intermédiaire (19 voix pour, 18 contre).
Feu vert pour le pillage en mer
Convention sur le Commerce International des Espèces de Faune et de Flore sauvages menacées d’extinction
CITES 2002 – Santiago du Chili
La prise en compte des ressources halieutiques et des espèces marines par la CITES se heurte à l’opposition militante du Japon et de la Norvège et à la méfiance des armateurs européens. Des micro-Etats insulaires ou des plaques tournantes du trafic international de poissons comme le Sénégal renforcent cette alliance. La priorité des priorités reste le marché. Pour les espèces, on verra après, à une exception près.
1991 : Non-violence pour les baleines
La 42ème réunion de la Commission Baleinière Internationale (CBI) vient de se dérouler à Nordwik aux Pays-Bas. Une année de plus, les baleines vont bénéficier d’une reconduction tacite de la non-chasse commerciale. Pour la première fois, le Ministère de l’Environnement faisait partie de la délégation française. Il était urgent que l’Environnement soit associé à la politique baleinière française. De fait, la France s’est clairement engagée pour les baleines.