Ex usines à gaz et pollutions en Bretagne
Les pollutions olfactives et toxiques issues de l’assainissement de l’ex usine à gaz de Saint-Malo font remonter à l’air libre la politique sommaire et improvisée de Gaz de France en matière de sites pollués.
L’usine à gaz de Saint-Malo était exploitée par la Compagnie Centrale d’Eclairage par le Gaz Lebon et Cie fondée en 1847. C’est l’une des plus anciennes des 843 usines qui à partir de la distillation du charbon produisaient du gaz de ville entre 1850 et 1960. Le principal déchet laissé sur place à la fin de l’exploitation est le goudron de houille et ses composants volatils cancérogènes comme le benzopyrène ou toxiques comme le naphtalène. Le goudron peut avoir été mélangé à de la terre et à d’autres sous-produits de la distillation du charbon.
Un nouveau scandale immobilier
Des dispositions innovantes sur la protection juridique et sanitaire des locataires ou propriétaires d’immeubles bâtis sur des friches industrielles et des sols initialement pollués ont été retirées du projet de loi relatif au logement, à l’urbanisme et à la ville à la suite d’arbitrages ministériels décevants.
Des zones dites de vigilance étaient planifiées. Elles auraient permis aux promoteurs et aux acquéreurs de bien connaître l’état des sols, de mettre en œuvre toutes les mesures nécessaires à la dépollution et à la prévention des risques sanitaires et au final d’en vérifier l’application.
Quand les ex-usines deviennent des « serial killers »
Depuis le début de l’année, les accidents mortels dans les friches industrielles se répètent. Le bilan actuel est de 7 morts. La tendance est à la hausse et le communiqué de Robin des Bois du 31 mai 2012 sur « Les enfants victimes des friches industrielles » est de plus en plus d’actualité.
S’il s’agissait d’accidents du travail, l’indignation serait à son comble. Les mises en demeure, les accusations et les procès s’accumuleraient. L’émotion serait « palpable ».
Les morts par électrocution, par incendie, par effondrement de toiture dans les usines et bâtiments industriels désaffectés se succèdent, eux, dans l’indifférence et dans la fatalité. Il y aura un jour aussi des morts par noyade dans les fosses pleines d’hydrocarbures et d’eaux acides que les anciens exploitants et salariés n’ont même pas eu la prudence de vidanger.
Quand les ex-usines deviennent des « serial killers »
Depuis le début de l’année, les accidents mortels dans les friches industrielles se répètent. Le bilan actuel est de 7 morts. La tendance est à la hausse et le communiqué de Robin des Bois du 31 mai 2012 sur « Les enfants victimes des friches industrielles » est de plus en plus d’actualité.
S’il s’agissait d’accidents du travail, l’indignation serait à son comble. Les mises en demeure, les accusations et les procès s’accumuleraient. L’émotion serait « palpable ».
Les morts par électrocution, par incendie, par effondrement de toiture dans les usines et bâtiments industriels désaffectés se succèdent, eux, dans l’indifférence et dans la fatalité. Il y aura un jour aussi des morts par noyade dans les fosses pleines d’hydrocarbures et d’eaux acides que les anciens exploitants et salariés n’ont même pas eu la prudence de vidanger.
Les enfants victimes des friches industrielles.
Dimanche 6 mai, un enfant de 12 ans s’est introduit dans le local du transformateur de l’usine Usmeco, à Conches-en-Ouche dans l’Eure. Cet ex-atelier de traitement de surface des métaux a fait l’objet d’une liquidation judiciaire il y a 11 ans. Malgré les interventions de l’ADEME, il y a encore des matières dangereuses à l’intérieur et les sols sont contaminés par des métaux lourds et des cyanures. Le site n’est pas surveillé et n’est pas protégé contre les intrusions. Selon Robin des Bois il y a de fortes présomptions pour que le transformateur soit contaminé aux PCB (pyralène). Si c’est le cas, il aurait dû être éliminé au plus tard à la fin de l’année 2010. En tout état de cause, il est étrange qu’un transformateur à l’intérieur d’une usine fermée il y a 11 ans ait été sous tension. D’autres transformateurs, dans l’emprise d’Usmeco pourraient avoir été fracturés pour en extraire le cuivre. Le terrain appartient à une SCI proche des anciens dirigeants d’Usmeco. Le site d’Usmeco est inscrit au fichier BASOL. La base de données BASOL liste les sites et sols pollués appelant une action des pouvoirs publics à titre préventif ou curatif.