Une poubelle pour Bordeaux
Le caboteur pétrolier Tatihou pourrait arriver dans l’estuaire de la Gironde dans la soirée de mardi à mercredi. Ce navire construit en 1964 est sujet à une corrosion généralisée et à un empoussièrement par l’amiante dans les locaux machine et chaudière.
Le Tatihou , tracté par le remorqueur hollandais Peter, a quitté Cherbourg à 8 h dimanche matin, chassé du port normand où il stagnait depuis 4 ans par la Chambre de Commerce et d’Industrie voulant faire place nette pour la commémoration du débarquement.
Tatihoust !
Le Tatihou, navire citerne de 780 tonneaux de jauge brut (L62,5 m) construit il y a 40 ans (1964) et à quai depuis plus de cinq ans sans entretien ni gardiennage au port de Cherbourg s’apprête à rejoindre l’estuaire de la Gironde afin de “subir des transformations” dans un chantier naval non-identifié.
Il subit actuellement une “toilette de mer”.
Privés de Fipol
25 navigants français sont immobilisés dans le port de Cherbourg depuis 6 mois. Ils forment les équipages de la Copamar, un armement spécialisé dans le ravitaillement en carburant des navires dans la grande rade du port de Cherbourg. Les 3 navires nécessaires à ces activités de soutage ne sont plus agréés par Total, chargeur exclusif de la Copamar. Quelques semaines après le naufrage de l’Erika, la compagnie pétrolière a décidé de ne plus utiliser de pétroliers de plus de 25 ans. Les 3 pétroliers de la Copamar sont atteints par la limite d’âge*. Valable sur l’océan mondial, la décision de Total est positive en ce sens qu’elle contribue au renouvellement de la flotte et à la destruction de navires – citernes qui dans le domaine de la sûreté et de la prévention des pollutions dérogent aux prescriptions de la Convention Marpol. Mais, le Fonds International d’Indemnisation de 1992 pour les dommages dus à la pollution par les hydrocarbures –Fipol- n’indemnise que les dommages ayant été causés par une contamination. Les marins de la Copamar, victimes indirectes du naufrage de l’Erika, ne peuvent pas présenter de dossier au Fipol.
A la casse ou au musée !
Le groupe TotalFinaElf a décidé de ne plus utiliser ou affréter pour le transport d’hydrocarbures des navires âgés de plus de 25 ans. Cette décision est applicable sur l’océan mondial. C’est donc en toute logique que la compagnie pétrolière refuse désormais de charger ses produits à bord du Tatihou et du Gatteville, 2 caboteurs pétroliers basés à Cherbourg. Le Tatihou a été lancé en 1964 ! Vétéran de la flotte française marchande, il a servi au Gabon avant de rejoindre Cherbourg.
A la casse ou au musée !
Le groupe TotalFinaElf a décidé de ne plus utiliser ou affréter pour le transport d’hydrocarbures des navires âgés de plus de 25 ans. Cette décision est applicable sur l’océan mondial. C’est donc en toute logique que la compagnie pétrolière refuse désormais de charger ses produits à bord du Tatihou et du Gatteville, 2 caboteurs pétroliers basés à Cherbourg. Le Tatihou a été lancé en 1964 ! Vétéran de la flotte française marchande, il a servi au Gabon avant de rejoindre Cherbourg.