Uranium SOCATRI- Tricastin
Note d’information n°2
Dans le cadre de la réunion exceptionnelle tenue hier par le Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire au sujet du rejet d’uranium de SOCATRI, le représentant de l’association Robin des Bois a souligné que la SOCATRI est responsable d’une pollution chimique persistante des eaux souterraines. La source de cette pollution est considérée comme accidentelle et remonterait à 1996. Elle concerne le chrome VI et le nickel. La contamination de la nappe n’est pas accompagnée de restrictions d’usage. L’action de dépollution consiste à pomper les eaux contaminées et à les traiter. Ces informations sont disponibles sur le site BASOL du Ministère de l’Ecologie.
C’est pourquoi le Haut Comité souhaite qu’à sa prochaine réunion toutes les informations disponibles sur les pollutions historiques de la nappe au droit du site soient examinées.
D’autre part en complément du communiqué de synthèse du Haut Comité, il a été dit en séance que la solution d’uranium accidentellement déversée contenait 12 g / litre de fluorures, 2,3 g / litre de chlorures et du chrome VI. Des traces d’uranium 236 inférieures à 1 mg / litre ont été mentionnées, ce qui tend à démontrer que la solution d’uranium échappée d’un stockeur provient en partie d’une activité consécutive à la fission nucléaire ; ce qui est d’ailleurs entièrement conforme à la vocation principale de la SOCATRI (conf. Note 1).
Dans le cadre de cette réunion, le représentant de Robin des Bois a aussi souligné la multiplicité des origines géographiques et des producteurs des déchets solides ou liquides traités ou entreposés. SOCATRI loue à EDF des surfaces d’entreposage notamment pour la BCOT (Base Chaude Opérationnelle Tricastin). Depuis 2003, faute d’un lieu de stockage disponible, la SOCATRI est en outre autorisée à titre provisoire à entreposer des déchets de radium d’origine historique.
SOCATRI apparaît comme un centre de tri, une déchetterie, un garage et même une casse du nucléaire. Cette diversité nuit à la lisibilité du site et à la traçabilité des effluents et des risques.
Note 1 (14h00) : En réalité, il a été dit par le directeur de la SOCATRI que la teneur en uranium 236 était au dessous du seuil de détection (= 1mg/litre). Les traces en uranium 236 restent au regard de cette analyse faite le 12 juillet par la SOCATRI une hypothèse.
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