Dans le cadre de la vente de pièces détachées de l’avion supersonique Concorde à Toulouse, Robin des Bois, auteur d’un rapport sur la Radioactivité Naturelle Technologiquement Renforcée à la demande de l’Autorité de Sûreté Nucléaire entre août 2004 et octobre 2005 attire l’attention du Commissaire Priseur et des éventuels acheteurs sur la présence d’alliages radioactifs dans certaines pièces du Concorde. Les alliages au thorium sont utilisés en aéronautique pour renforcer les capacités de résistance thermique et la résilience des pièces mécaniques comme des trains d’atterrissage. Les alliages métalliques magnésium-thorium présentent des teneurs en thorium de 2 à 4%. Sur le site de l’accident du Concorde, les radioéléments radium 228, plomb 212, bismuth 212 et thallium 208 ont été retrouvés.
Certaines pièces mises à la vente comme le train d’atterrissage du Concorde doivent être accompagnées d’un certificat de contrôle radiologique et de prescriptions concernant l’exposition. La bonne solution serait de retirer de la vente ces pièces et de les mettre dans un musée avec les précautions d’usage.
Enfin, à la lecture du catalogue, il nous apparaît scandaleux de mettre à la vente des détecteurs de fumées sans aucun doute à l’américium 241 ou à autres radionucléides toxiques et persistants.
Lien vers le rapport ” La Radioactivité Naturelle Technologiquement Renforcée” (chapitre aéronautique page 39 du document PDF)
Lien vers le catalogue de la vente aux enchères
Note complémentaire, le 1er octobre 2007:
Suite à la note d’information de Robin des Bois, l’Autorité de Sûreté Nucléaire a adressé un courrier au commissaire priseur (lien vers le courrier). Les détecteurs de fumées ont d’ores et déjà été retirés de la vente. Certaines pièces peuvent aussi contenir de l’uranium appauvri.
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