Périmés, interdits, avariés, mélangés, ” Vorace AL “, ” Occi-souris “, ” Missile “, ” Super plasnet “, ou pesticides anonymes, sous forme solide, liquide, pulvérulente ou gazeuse, devraient mardi 4, mercredi 5 et jeudi 6 novembre débarrasser les granges et les hangars des agriculteurs et des autres utilisateurs dans la Somme et l’Oise.
L’action est organisée par Adivalor, société fondée en 2001 par des fabricants de pesticides, des coopératives et des organisations agricoles. Les déchets toxiques, inflammables, ou comburants voire explosifs seront rapportés sur 23 sites de collecte dans l’Oise et 26 dans la Somme puis regroupés dans des stations de transit avant d’être dirigés sur des incinérateurs de déchets industriels spéciaux.
L’Etat ne participe pratiquement pas à cette oeuvre de salubrité publique et de protection de l’environnement. Il s’est contenté en application de la directive européenne 91-414-CE d’interdire en 2003 la distribution et la vente et non la fabrication, de 89 substances biocides formulées séparément ou en mélange représentant selon l’inventaire exclusif réalisé par Robin des Bois près de 400 appellations commerciales.
Théoriquement, les engrais comme le nitrate d’ammonium instable, les emballages vides, ou l’arsénite de soude fongicide ne pourront pas être amenés sur les sites de collecte. Manqueront aussi à l’appel les stocks résiduels des DDE, de l’armée ou de la SNCF gros gestionnaires fonciers utilisateurs de substances pesticides.
Robin des Bois membre du comité technique d’Adivalor s’attachera en Picardie à repérer les points faibles et les points forts des collectes de façon à tirer des enseignements pratiques reproductibles dans les autres initiatives régionales de cet hiver 2003-2004.
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