Le président de l’UDF ne cesse de faire référence à Gandhi et à la non-violence. Cette conversion récente tranche avec la répression et l’acharnement dont M. Bayrou a été l’un des plus ardents militants contre ceux qui se sont opposés dès 1990 et en vain au creusement du tunnel du Somport, dans la vallée d’Aspe, Pyrénées Atlantiques. A cette époque, nous étions traités de racailles internationalistes, notamment nos homologues allemands de Robin Wood dont les gens du crû et les maîtres des lieux stigmatisaient la présence inadmissible. A cette époque, la non violence envers les ours et les résistants donnait de l’allergie à M. Bayrou.
Beaucoup plus récemment, en 2006, ce qui le prive de la posture très estimée de nos jours de repenti, il a exprimé sa solidarité inébranlable envers son « frère » Jean Lassalle, seigneur de la vallée d’Aspe et député à l’Assemblée Nationale, auteur d’une grève de la faim ridicule visant à maintenir dans sa vallée et dans un site sans avenir l’usine Toyal assujettie à la directive Seveso et grande pollueuse du Gave alors que le projet initial était de transférer Toyal sur la plate-forme industrielle de Lacq, à 65 km d’Accous, et d’y faire une usine neuve et conforme à la directive Seveso. (Cf. communiqué « Lasalle de cinéma »,19 avril 2006)
Robin des Bois constate donc que l’écologie même industrielle et M. Bayrou sont incompatibles, que sa vision d’un tunnel du Somport sauveur de la vallée d’Aspe était fausse et estime qu’en l’occurence les appels lancés aux écologistes pour animer une vaste plate-forme off-gauche/droite doivent être mis à la décharge avant et après les élections présidentielles.
Imprimer cet article