objet: sport nautique et nucléaire
Une filiale d’Areva spécialisée dans la métallurgie nucléaire participe à la conception et à la fabrication de la quille du bateau français pour la prochaine Coupe de l’America. Elle entend utiliser l’uranium appauvri dont l’usage s’est développé depuis 30 ans dans l’industrie aéronautique, nautique et militaire. En fin de cycle, les avions et navires ou leurs parties doivent être traités comme des déchets radiotoxiques.
L’uranium appauvri est issu du retraitement des combustibles irradiés, activité la plus rentable et la plus contestable du groupe Areva. Les transports maritimes de combustibles irradiés et de déchets nucléaires transitent par l’Océan Pacifique, au grand dam de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande. Un projet de contrat franco-japonais pour le retraitement à l’usine de la Hague d’environ 600 tonnes de combustibles irradiés risque de réactiver ce trafic dangereux pour l’environnement et la paix civile.
Dès le 8 janvier, 3 jours avant la signature du contrat entre Areva et le Défi français, Robin des Bois a dénoncé la coopération entre le business de la voile et celui du plutonium. Le première incursion du nucléaire et de l’Etat français dans la baie d’Auckland s’est terminée en été 1985 par un attentat et la mort par noyade d’un formidable photographe et ami, Fernando Pereira, que nous n’oublierons jamais.
Le collectif des Mères en Colère, implanté à Cherbourg et dans la presqu’île de la Hague, s’associe à cette protestation et à toutes celles qui s’expriment aujourd’hui à l’occasion de la conférence de presse organisée par le Défi Areva à Vannes.
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