Le complexe militaro-nucléaire d’Hanford, État de Washington, États-Unis, est en train de gérer son premier effondrement d’une galerie où sont accumulés des déchets radioactifs historiques.
Si l’extraction du plutonium à partir des combustibles irradiés est arrêtée à Hanford depuis les années 1980, elle continue dans la presqu’île de la Hague, en roue libre et hors de tout contrôle ou stratégie politique. Si quelqu’un depuis 6 mois a entendu un candidat à la présidence de la France ou un ministre prononcer nommément le mot « plutonium », qu’il prévienne immédiatement Robin des Bois par mail.
Il est temps de remettre en cause l’extraction du plutonium et de réévaluer les risques de son stockage dans la presqu’île de la Hague. Il est temps aussi de dégager et de rassembler tout l’argent et toutes les compétences nécessaires à la mise en sécurité et à la dépollution de ce vieux complexe militaro-nucléaire français.
La Hague, cette terre abandonnée à son sort atomique depuis 1961 est le Hanford de demain sinon d’aujourd’hui. Ces 300 ha de décharges atomiques internes, de sous-sols pleins de déchets, de zones interdites, de bâtiments vulnérables aux mains d’un exploitant ruiné sont l’enjeu majeur de la sortie ou de la gestion de la filière nucléaire. De l’autre côté de la clôture d’Areva-la Hague, s’accumulent près d’un million de tonnes de déchets radioactifs dans un tumulus de fûts de béton recouverts de terre.
A lire sur le même sujet: “La Hague, un cimetière radioactif de plus en plus dangereux” 16 mai 2017, tribune de Jacky Bonnemains de Robin des Bois sur le site Reporterre.
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