La “grande commission nautique” s’est donc réunie à Cherbourg et a donné son aval au consultant de la compagnie pétrolière Hunt Oil en ce qui concerne la venue en Manche Centrale de la plate-forme pétrolière et le forage de prospection.
L’association Robin des Bois déplore qu’à cette réunion n’aient pas été invités d’écologistes pourtant nombreux dans le Cotentin et que la société Hunt Oil dont le siège est à Dallas, Texas, n’ait pas cru devoir y envoyer un de ses représentants légaux. L’état-major de cette compagnie ne se déplace sans doute pas pour si peu de choses, et son directeur de l’environnement est donc resté invisible à Cherbourg, comme il l’est sur les autres sites de prospection de Hunt Oil, au Laos, au Yémen, et au Nigéria.
Aucune notice ou étude d’impact dignes de ce nom n’ont été distribuées en cours de réunion concernant les moyens immédiatement disponibles et mis en œuvre pour neutraliser les fluides de forage, les déchets industriels et domestiques.
L’échouage du Sea Empress qui vient de souiller la Manche et la Grande-Bretagne vient à nouveau de faire la démonstration de l’insignifiance de ses moyens de remorquage – la Grande-Bretagne est partenaire de la France dans le plan Manche en matière de sauvetage et de prévention des pollutions-. En l’état actuel des choses, le préfet de la Manche ne devrait pas autoriser les travaux de forage du dit “permis de Barfleur”. En fait, ce permis du rail des Casquets aggravera les risques de l’autoroute maritime mondiale la plus encombrée en matières dangereuses – pétrole – gaz liquides-produits chimiques en citerne et en vrac – combustibles irradiés – produits explosifs – sous-marins divers – sans que les moyens de remorquage, de lutte anti-incendie et de communication sur la zone soient notablement renforcés.
Imprimer cet article