La Commission Baleinière Internationale est malade selon les uns, moribonde selon les autres. Luttes d’influences paralytiques, comportements itératifs, confusions et métastases politico-procédurières, délires et crises de mauvaise foi, tels sont quelques-uns des principaux symptômes.
Le Japon, l’un des plus sûrs prédateurs des mers et des forêts du monde fait de l’accès des pays pauvres au droit de chasse des baleines un enjeu majeur du développement durable et de la survie des générations futures.
C’est ainsi que le Japon, jouant sur son terrain de Shimonoseki a été pris de convulsions suite au refus des pays-membres de la CBI de lui octroyer le droit de chasser 50 baleines (rorquals de Minke) dans le cadre de ce qu’il appelle la chasse baleinière côtière de petite catégorie (Small-type coastal whaling). Ce n’est pas tant à la capture supplémentaire de 50 baleines qu’à la dérogation du moratoire sur la chasse commerciale que la majorité des pays-membres de la CBI s’est opposée. En outre, l’acceptation de la requête du Japon introduirait un critère nouveau – celui de la petite chasse à vocation commerciale – qui risquerait de se propager à travers le monde.
En représailles, le Japon a réussi, en s’entourant de ses pays-satellites pour l’occasion, à bloquer en retour tout permis de chasse aux communautés aborigènes russes et américaines dans le cercle arctique pour les années 2003 à 2007.
Le Gabon, le Bénin, la Guinée s’alignent sur la position du Japon. C’est une des plus grandes inquiétudes pour l’avenir des baleines, sachant que le Golfe de Guinée abrite de nombreuses espèces qui jusque dans les années 50 ont fait l’objet d’une chasse active, en particulier pour les baleines à bosse.
Pendant ce temps, les effets des pollutions sur les cétacés, la multiplication des collisions entre les cargos, les Navires à Grande Vitesse (NGV) et les baleines, les conséquences de la surpêche sur les ressources alimentaires des cétacés ne sont pas étudiées.
De plus en plus de baleines sont victimes des pollutions industrielles et des perturbations des océans. La CBI, elle, a besoin d’urgence d’une cellule d’assistance psychologique et d’un peu d’honnêteté intellectuelle dans tous les camps. La future consultation aura lieu à Berlin l’année prochaine.
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