Le cafouillage entre la préfecture maritime de Cherbourg et celle de Brest est enfin éclairci. Comme l’avaient affirmé Robin des Bois et une partie de la presse, le Sherbro a bien perdu entre Cherbourg et Brest un conteneur d’explosifs.
En effet, la nitrocellulose imprégnée d’alcool est classée selon le code I.M.D.G (International Maritime Dangerous Goods) comme matière explosive (1-1D ou 1-3C). L’affirmation de la préfecture maritime de Brest selon laquelle aucun conteneur d’explosif n’est tombé du Sherbro est mise à mal.
Si cette nitrocellulose là n’était pas considérée comme explosive, les détonateurs transportés par le Sherbro n’étaient peut-être que des pétards à corbeaux destinés aux agriculteurs gabonais. La fable des détonateurs subitement vomis par un conteneur tombé d’un cargo cypriote il y a plus de 3 mois n’est pas plausible.
Robin des Bois demande à la compagnie Delmas de publier le manifeste complet du Sherbro au départ du Havre le 9 décembre 1993, la liste complète de tous les conteneurs tombés à l’eau et la preuve administrative que les 2 conteneurs de détonateurs embarqués sur le Sherbro ont bien été livrés en Afrique et non délivrés sur le domaine public maritime. Toute rétention d’information ne fera que grossir les présomptions de plus en plus lourdes qui pèsent sur l’origine des détonateurs échoués.
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