L’interdiction des filets maillants dérivants, utilisés par les pêcheurs de l’Ile d’Yeu et bretons, pour la pêche au thon germon dans l’océan atlantique, est un contresens. Votée en 1998 par la quasi-unanimité des ministres de l’Agriculture et de la Pêche de l’Union Européenne, elle était simplement destinée à donner des lauriers à l’opinion publique et à la mouvance écologiste, et des motifs de satisfaction à l’industrie de la pêche espagnole.
Les “amis” des dauphins ont salué une immense victoire sans vouloir prendre en compte les risques de report sur des techniques de pêches plus agressives pour les ressources en poisson et les mammifères marins.
Ainsi, on en arrive aujourd’hui au comble du gaspillage: l’Union Européenne verse au titre de l’aide à la reconversion, des subventions aidant les pêcheurs de thons à utiliser les chaluts pélagiques, ratisseurs de dauphins, et les sennes tournantes qui sur d’autres océans prennent au lasso du thon… et des dauphins. Aucune étude préalable sur les impacts négatifs des changements des techniques de pêche n’a été effectuée par les experts français ou européens.
Ces nouvelles techniques exerceront par ailleurs des pressions supplémentaires sur des espèces accessoires et sur les ressources en thon: prises des juvéniles, prises de thon rouge.
Pour limiter la casse, collecter des informations fiables, et tenter de mettre en oeuvre des mesures techniques remédiatrices, Robin des Bois, comme il le fait depuis 12 ans, travaillera avec les pêcheurs de l’île d’Yeu.
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