L’association Robin des Bois a suscité l’engagement du Grenelle d’encadrer la pêche récréative. Cet engagement est repris dans l’article 28 du projet de loi Grenelle 1 : « la France renforce sa politique de gestion durable et concertée des ressources halieutiques, en mettant en place l’éco-labellisation des produits de la pêche dès 2008 et en renforçant l’encadrement de la pêche de loisir et la lutte contre la pêche illégale dans les eaux sous juridiction française».
Robin des Bois dément toutes les informations présentées comme définitives sur l’abandon de la mise en place d’un permis pour les usagers de la pêche récréative ou de loisir à partir de bateaux de plaisance. Cette rumeur est répandue par des fédérations de plaisanciers après des réunions dont les comptes-rendus manquent d’objectivité dans les locaux du Conseil Supérieur de la Navigation de Plaisance. L’association Robin des Bois dans le cadre de ces réunions a régulièrement assuré qu’un permis payant et renouvelable analogue à la carte obligatoire pour la pêche en eaux douces était l’une des possibilités d’encadrement de la pêche récréative. Ses modalités et ses barèmes restent à définir. Il pourrait d’une part contribuer à financer un fonds de gestion des eaux littorales visant à réduire les pollutions et à restaurer les milieux vulnérables et d’autre part participer à l’amélioration de la sécurité en mer.
Le remplacement du permis par une « déclaration de pêche gratuite et sans limite temporelle » introduit à la sauvette par les fédérations de plaisanciers ne correspond pas à un encadrement de la pêche de plaisance. Cet encadrement ne peut pas par ailleurs se limiter au seul établissement d’un permis. Il s’agit aussi de clarifier la notion de table familiale, de limiter les prises globales et les prises par sortie, de prendre en considération la surexploitation et la dégradation de la bande côtière ainsi que la professionnalisation des moyens de pêche.
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