La pègre du braconnage et de la contrebande à la loupe
Voici la 4ème édition de « A la Trace », 112 pages, 468 événements, 352 sources d’information.
(pdf 112 pages – 6,45 Mo)
Hippocampes, concombres de mer, coraux, strombes, bénitiers et poissons, pages 3 à 11
Les indicateurs virent au rouge. A la bourse des animaux menacés d’extinction les prix s’affolent. La Chine et le marché mondial des animaux de compagnie exotiques pèsent lourd. Le perroquet vert du Congo trafiqué par les Casques Bleus se vend 800 US$ sur internet. La corne de rhinocéros atteint 100.000 US$/kg, la peau de léopard plus de 30.000 US$. La jeunesse de Bombay se dope au venin de cobra (180.000 US$/l). Isilo, l’éléphant symbole de l’Afrique du Sud, est mort. Ses 2 défenses d’une valeur de 600.000 US$ ont disparu. Les braconniers ont été les premiers à découvrir son corps grâce aux vautours. Les soupçons rôdent. Des gardiens de réserve de jour sont des braconniers la nuit. En même temps que les prix, la violence explose. Les animaux, les voleurs, les rangers tombent. Les trafiquants se tuent entre eux comme les trafiquants de drogue. Les gangs règnent, la gangrène gagne. C’est la guerre. La justice est incohérente. Elle punit pour l’exemple, elle libère sous caution et parfois elle déraille. Les trafiquants sont souvent très jeunes. Les braconniers roulent en BMW. Les techniques pour tuer sont modernes et archaïques à la fois.
Les bonnes nouvelles sont rares mais les bonnes volontés sont têtues et innombrables. Les douanes réussissent de beaux coups de filet. S’inspirant du Coran, le Conseil des oulémas d’Indonésie a émis une fatwa à l’adresse des 200 millions de musulmans du pays selon laquelle le braconnage et la contrebande d’espèces menacées d’extinction sont des pratiques interdites. La fatwa cite les tigres, les rhinocéros, les éléphants, les oiseaux, les reptiles, les orangs outans. Le regard de « Mademoiselle Chinoise » libérée est une autre bonne nouvelle, la poursuite de « A la Trace » aussi.
Extraits.
page 46 – Les Assemblées Nationales suivront-elles l’exemple des ouistitis ?
L’art de converser des ouistitis permet à celui qui vient de s’exprimer d’être sûr d’avoir été écouté et compris. Ils ne se parlent pas en même temps et ne se coupent pas la parole. Dans des conversations à plusieurs, ils attendent environ 5 secondes après la vocalisation de l’interlocuteur précédent avant de répondre. Dans les forêts luxuriantes d’Amérique du Sud, les marmousets, dont la taille maximale du corps est de 27 cm, se perdent souvent de vue et les signaux acoustiques sont déterminants pour faciliter les liens sociaux, l’accès à la nourriture, l’entraide, le signalement des intrus et l’éducation des jeunes. Les chercheurs de l’Institut de neuroscience et du Département psychologie de l’université de Princeton Daniel Takahashi et Asif Ghazanfar pensent aussi que ce temps d’attente de quelques secondes permet au ouistiti récepteur de bien analyser ce qu’a dit le ouistiti émetteur.
Ce rituel du langage peut être unique dans le règne animal ne semble pas soumis à perturbations et les scientifiques espèrent un jour, à partir de la conduite exemplaire des ouistitis, trouver ce qui dans l’apprentissage et la pratique du dialogue entre les représentants de l’espèce humaine induit souvent des ruptures de communication.
page 72 – Price Minister ne vend pas d’ivoire, il vend de la dent d’animal…
page 70 – 9,5 kg de corne de rhinocéros pour les magnats chinois de Bordeaux. Lequel ? …
page 25 – Dans l’avion, les 2 jeunes roumaines transportaient les iguanes des Bahamas dans des chaussettes …
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