La région Bretagne exporte 20.000 t de déchets de l’Amoco Cadiz. Le Peak Bordeaux est à quai à Brest en train de charger en vrac 3200 t de ces déchets provenant de l’excavation d’un polder portuaire qui doit être reconverti en terminal dédié aux énergies marines renouvelables (EMR). Selon l’appel d’offres « Projet de développement du Port de Brest – 2016» : « un quart des sondages réalisés présente au moins une concentration supérieure aux valeurs seuils d’acceptation en ISDI* fixées par l’arrêté du 12/12/2014. Deux types d’impacts se distinguent :
– la zone à l’Est du CEDRE impactée principalement en huiles minérales mais également en HAP**, BTEX*** et PCB****. Cet impact semble lié à la présence supposée de résidus plus ou moins chaulés de la marée noire liée au naufrage de l’Amoco Cadiz en 1978 ;
– des impacts ponctuels dont l’origine, non identifiée, est vraisemblablement liée à l’hétérogénéité des remblais et des dépôts qui ont été réalisés sur le polder.»
Robin des Bois déplore que 40 ans après le naufrage de l’Amoco Cadiz, la région Bretagne fasse reprendre la mer à ces déchets de pétrole brut qui ont souillé les côtes françaises en mars 1978.
Après avoir pollué la Bretagne, l’Amoco Cadiz va polluer les Pays-Bas. Les sables contaminés seront après prétraitement par l’entreprise Boskalis réutilisés pour la construction de polders en mer du Nord.
Au sujet de l’Amoco Cadiz, voir aussi:
Les secrets de famille de l’Amoco Cadiz, 14 mars 2008
* ISDI : Installations de Stockage de Déchets Inertes
** HAP : Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques
*** BTEX : Benzène, Toluène, Ethylbenzène, Xylène
**** PCB: polychlorobiphényles
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