Le Bouguenais, propriété de la Morbihannaise de Navigation, a été inspecté deux fois en l’an 2000 dans le cadre du Mémorandum de Paris. A Savone en Italie, trois déficiences y ont été relevées. A Anvers, dix déficiences ont été constatées. Elles concernent les certificats de classification et les documents de navigation, les équipements de sauvetage, les dispositifs anti-incendie et la sécurité de la navigation. Une infraction relative à l’International Safety Managment – ISM – démontre que les rapports entre le bord et la terre sont eux aussi déficients.
Robin des Bois demande au Centre de Sécurité des Navires de Cherbourg ou à toute autre autorité compétente dans un pays signataire du Mémorandum de Paris, d’effectuer une inspection approfondie de ce navire, comprenant, étant donné la spécificité des matériaux transportés – déchets nucléaires ou combustibles irradiés -, un contrôle radiologique de toutes les structures, non seulement la cale, mais aussi le pont et les locaux d’habitation et de navigation.
L’utilisation d’un tel navire (construit en 1984 et armé jusqu’en 1993 sous pavillon chypriote) sous pavillon Kerguelen, avec des matelots pakistanais ou philippins, pour transporter alternativement des matériaux radioactifs ou des marchandises diverses comme de l’argile destinée à la litière d’animaux de compagnie, démontre le manque de rigueur de la communauté maritime internationale. Aujourd’hui l’Australie expédie à la France des combustibles irradiés, mais le Bouguenais sert aussi depuis 1996 au transport de combustibles irradiés dans des laboratoires de recherches entre la Suède, le Danemark, l’Autriche, la Grèce, la Grande Bretagne et le port militaire de Sunny Point au États-Unis, sans soulever de polémique particulière. (voir communiqué de Robin des Bois 2 octobre 1995, Cogéma: armateur ou amateur ?).
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