Ukraine – communiqué n°4. 4 mars 2022 – 16h30. (Mise à jour le 4 mars à 17h)
Suite au communiqué de Robin des Bois « Sanctions envers la Russie : vont-ils oser ? » du 24 février 2022 (1), jour du début de l’invasion russe de l’Ukraine, l’ONG a cartographié la position actuelle des 15 méthaniers brise-glace qui exportent du Gaz Naturel Liquéfié (GNL) dans les ports européens depuis le terminal gazier de Yamal en Sibérie.
Positions au 4 mars 2022, 9h30 TU des 15 méthaniers brise-glace livrant du GNL en Europe à partir du terminal Yamal GNL en Sibérie
(cliquer pour zoomer)
Le Vladimir Vize est en attente à environ 40 km du terminal méthanier de Sines au Portugal. Il a quitté Yamal le 23 février 2022.
Le Boris Vilkitsky a été refoulé du terminal méthanier d’Isle of Grain près de Londres, il est en attente d’ordres dans la Manche. Il avait quitté Yamal le 25 février. (Mise à jour le 4 mars à 17h : Le Boris Vilkitsky est attendu à Montoir-de-Bretagne demain 5 mars 2022).
Le Christophe de Margerie a quitté Yamal le 26 février. Il est censé venir décharger son gaz russe dans quelques jours dans le terminal méthanier de Montoir-de-Bretagne (estuaire de la Loire).
L’Eduard Toll a déchargé au terminal méthanier de Zeebrugge le 1er février puis est allé en maintenance dans le chantier Harland & Wolff de Belfast. Il a quitté Belfast le 3 mars et remonte en Sibérie à vide.
Le Nikolay Zubov a quitté le terminal méthanier de Zeebrugge le 3 mars. Il remonte en Sibérie à vide.
Le Fedor Litke a quitté Yamal le 28 février. Il est au large de la Norvège, sa destination n’est pas connue.
Le Boris Davydov a quitté Yamal le 28 février. Il est au large des côtes norvégiennes, il est attendu dans le terminal méthanier de Dunkerque le 7 mars.
Le Rudolf Samoylovich a quitté Yamal le 1er mars à destination de l’Europe de l’Ouest, sans plus de précision. (Mise à. jour du 4 mars à 17h : Le Rudolf Samoylovich est attendu à Montoir-de-Bretagne le 8 mars 2022.)
Le Nikolay Yevgenov a quitté le terminal méthanier de Montoir-de-Bretagne le 26 février. Il remonte en Sibérie à vide.
Le Nikolay Urvantsev a quitté Yamal le 2 mars, il est encore en Arctique, à 500 km au nord de la Norvège. Sa destination est inconnue.
Le Georgiy Ushakov a quitté le terminal méthanier de Dunkerque le 27 février. Il remonte en Sibérie à vide.
Le Georgiy Brusilov a quitté le terminal méthanier de Zeebrugge le 27 février, il est en mer de Kara et se dirige vers le terminal de Yamal.
Le Vladimir Voronin a quitté Yamal le 4 mars. Il dessert régulièrement les terminaux méthaniers de Dunkerque et Bilbao. Sa destination n’est pas connue.
Le Yakov Gakkel a quitté le terminal méthanier de Montoir-de-Bretagne le 24 février. Il est remonté en Sibérie à vide. Il est à quai au terminal de Yamal.
Le Vladimir Rusanov a quitté Yamal le 24 février. Sa destination n’était pas connue. Il est en attente dans l’enclave russe de Kaliningrad en mer Baltique, entre la Pologne et la Lituanie.
(1) « Sanctions envers la Russie : vont-ils oser ? »
Interrompre les importations de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) en provenance de la péninsule de Yamal en Arctique russe
Ce terminal gazier est opéré par Yamal GNL, propriété du russe Novatek (50,1%), de TotalEnergies (20%), de la China National Petroleum Corporation (20%) et du Fonds d’investissement du gouvernement chinois Silk Road Fund (9,9%). Une flotte de 15 méthaniers brise-glace d’une capacité de 170.000 m3 chacun a été spécialement construite pour exporter le GNL pour moitié en Europe pour moitié en Asie. En France et en Europe, le GNL russe est livré dans les terminaux gaziers de Dunkerque, Montoir-de-Bretagne, Milford Haven, Zeebrugge, Rotterdam, Sines et Bilbao notamment.
Tout est fait en France pour faciliter la libre circulation de ces méthaniers. Un récent projet d’arrêté élaboré par le Secrétariat général de la Mer directement rattaché au Premier ministre vise à autoriser dès le début de l’année 2023 la mise en cale sèche dans les chantiers navals de réparation de Brest, Dunkerque et Marseille de ces méthaniers géants quand bien même ils contiendraient encore dans leurs cuves des « volumes importants » de gaz. Cette première mondiale contournerait la directive Seveso et se ferait au détriment de la sécurité urbaine, industrielle, portuaire et du droit à l’information des citoyens.
Version intégrale disponible sur
https://robindesbois.org/sanctions-envers-la-russie-vont-ils-oser/
Sur le même sujet:
“Sanctions envers la Russie : vont-ils oser ?”, 24 février 2022
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“L’atome de la discorde”, 25 février 2022
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