sujet: marée noire
Les autorités espagnoles et une partie de l’opinion publique et médiatique semblent se satisfaire du fait que le Prestige, ex-stockage flottant dans le port de Saint-Petersbourg (cf. communiqué de Robin des Bois du 14 novembre) ait été éloigné des côtes de la Galice.
Pour autant, la situation n’est pas maîtrisée et les projets des autorités espagnoles, au-delà de l’éloignement de la terre, ne sont pas clairs. Ce n’est pas l’appel à la collaboration avec la France dans ce domaine du sauvetage et de la lutte contre les pollutions par hydrocarbures qui peut rassurer: c’est l’hôpital qui fait appel à la charité. Depuis le naufrage de l’Erika, la France comme l’Espagne n’ont pas construit et mobilisé des moyens supplémentaires d’intervention et de remorquage. La France et l’Espagne partagent la même philosophie: éloigner le risque de la terre ferme et si possible procéder à “l’océanisation” des épaves, c’est-à-dire à leur immersion.
Le cas du Prestige rappelle celui du Kharg V, un pétrolier iranien en grande difficulté suite à une explosion survenue le 19 décembre 1989, et qui avait erré pendant 2 mois au large des côtes marocaines. Les autorités espagnoles lui avaient refusé l’accès aux Canaries, bien que le navire ait retrouvé au bout de quelques jours son autonomie et une certaine stabilité. Le transvasement de la cargaison sur un autre pétrolier avait dû s’opérer en haute mer grâce à l’assistance de la compagnie hollandaise Smit International. C’est une opération similaire partielle ou totale qui devrait être étudiée pour le Prestige; sans exclure qu’elle puisse s’effectuer dans un port refuge ou des eaux abritées de la façade atlantique.
(*) Le titre de ce communiqué est une reprise du 1er communiqué de Robin des Bois sur l’Erika en décembre 1999.
Voir au sujet du Kharg V :
– Marée noire : le terrorisme iranien, communiqué du 2 janvier 1990
– Marée noire du Kharg V : S.O.S. et embargo, communiqué du 4 janvier 1990
– Marée noire : Kharg II, communiqué du 15 janvier 1990
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