Compte tenu que les 140 kg de plutonium 239 sont la propriété des États-Unis, il est logique qu’une stratégie particulière de transport ait été choisie et imposée par le gouvernement américain.
L’industrie nucléaire internationale use régulièrement de techniques apparentées au leurre dans le cas de colis isolés susceptibles de cristalliser des attaques ou des désordres .
C’est pourquoi l’escale inattendue le 26 août à l’aéroport de Cherbourg d’un Antonov 124 attire notre attention. L’Antonov 124, de construction russe, est régulièrement utilisé par les autorités ou industriels français et américains pour le transport de colis spéciaux, spatiaux ou rattachés à des industries sensibles.
Un Antonov 124 a exporté d’Irak sous la tutelle des Nations-Unies et de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) entre 1991 et 1994 les matières sensibles et dangereuses issues du désarmement nucléaire, dont l’uranium enrichi, le plutonium, les combustibles irradiés de 2 réacteurs de recherches. Contrairement aux idées reçues, l’AIEA autorise le transport aérien de plutonium 239.
L’Antonov 124 a touché Maupertus, l’aéroport de Cherbourg, le jeudi 26 août 2004. Le déchargement dans des camions qui sont repartis immédiatement vers l’usine Cogema de la Hague s’est effectué en bout de piste. L’Antonov 124 est autonome en matière de déchargement et de transbordement sur un autre vecteur. La Cogema a déclaré à l’issue de l’escale que l’avion cargo transportait une caisse à outils, un palonnier et un châssis d’emballage nucléaire retournés par un client suédois. La Cogema n’a plus depuis longtemps de contrats de retraitement avec les électriciens suédois et l’emploi d’un Antonov 124 dont l’affrètement spécifique est à l’évidence beaucoup plus coûteux qu’un transport maritime et routier classique reste énigmatique, surtout pour transporter une caisse à outils. Nous sommes en attente d’explications plus rationnelles de la part de la COGEMA.
L’ hypothèse est que l’Antonov 124 a amené en catimini les 140 kg de plutonium 239 américain sur le territoire français. Il en découle que le convoi des Pacific Teal et Pacific Pintail serait un somptueux simulacre, une sorte d’appelant destiné à capter l’attention des chasseurs d’images et des naïfs, et à présenter au public une fausse version officielle d’un transport assujetti au secret strict et achevé depuis quelques jours.
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