La destruction des forêts périurbaines et le comblement des mares se font dans le silence et avec l’approbation unanime des maires et des collectivités.
L’érosion du patrimoine végétal et animal fait moins de bruit et de panache que les explosions et les incendies des sites Seveso et des entrepôts.
A 6 km à vol de mouette de Lubrizol et Normandie Logistique, un nouveau désastre est en cours. Place aux bétons vert fake et aux alignements d’arbustes en uniformes. La forêt du Madrillet et plus précisément les ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique) de la Fontaine aux Ducs, de La Mare et la Lande du Madrillet, de La Forêt de la Londe-Rouvray et leurs pourtours sont condamnés par une coalition de projets immobiliers. Adieu landes à fougères, grenouilles vertes et tritons palmés ! La DREAL régionale, dont l’inclination était au moins jusqu’à la nuit du 26 septembre 2019 de céder aux pressions urbanistiques et industrielles, a accordé en janvier 2019 à l’un des promoteurs une dérogation lui épargnant une implacable étude d’impact sur la biodiversité. Le rouleau compresseur de Rouen Métropole qui a commencé à défricher sa dernière forêt n’a pas été ralenti par un avis de l’Autorité environnementale.
Pour être complet, les futurs usagers ne reçoivent guère plus d’égards et de précautions. Certaines constructions et des « cheminements doux » pour les heures de pause sont prévus en vis à vis et sous l’influence d’un stockage stérile d’au moins 5 millions de tonnes de boues jaunes, les déchets au radium et à l’uranium de l’industrie des engrais phosphatés. Le radon n’arrête pas le progrès. (cf. « Radioactivité Naturelle Technologiquement Renforcée. Les cendres de charbon et les phosphogypses », pages 182 à 184 (183 à 185 du pdf), janvier 2009).
Robin des Bois s’associe aux protestations pacifiques des signataires de l’appel au rassemblement in situ aujourd’hui 17 juin 2020 et aux inquiétudes de tous ceux qui se taisent mais n’en pensent pas moins.
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