Les guerres n’ont pas de fin

9 nov. 2004

Suite à la mort d’un enfant mutilé par l’explosion d’un vestige de guerre, l’association Robin des Bois rappelle qu’elle a diffusé en mai 2003 un inventaire des découvertes de munitions non-explosées dans le Nord-Pas-de-Calais depuis l’évacuation de Vimy en avril 2001. Cet inventaire montrait que la région Nord-Pas-de-Calais était l’une des plus touchées en France par les risques résiduels des 2 dernières guerres.

Face à cette profusion de risques explosifs et chimiques, Robin des Bois écrivait le 2 mai 2003 au préfet de région que “la cartographie des découvertes révèle des concentrations autour de Lille, Roubaix, Tourcoing, Lens, et sur l’ensemble de la côte entre Berck et Dunkerque”. Le courrier rappelait que les enfants constituent une des populations les plus exposées aux risques et suggérait de développer l’information pédagogique en milieu scolaire.

Aucune réponse ne nous est parvenue. Il aura fallu attendre la mort de Florian Roguet pour que soit évoquée une intervention dans les écoles et encore, seulement dans le Dunkerquois. Pour les autres zones urbaines exposées à ces risques, sans doute faudra-t-il attendre quelques années et d’autres catastrophes.

D’autre part, il est important d’expliciter le message de M. le chef du service de la Protection Civile à la préfecture du Nord-Pas-de-Calais; quand il parle de “camoufler” les munitions potentielles, il s’agit évidemment d’une disposition très provisoire. Trop d’inventeurs planquent les munitions dans un endroit qu’ils croient fiable et les y oublient. C’est sans doute ce qui s’est passé à Grande-Synthe.

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