Les bouillons de culture relargués par les décharges, les stations d’épuration, les fosses septiques pendant les inondations de l’hiver et du printemps dans la Somme exercent toujours leurs effets pathogènes. Dans la nuit du 8 au 9 juillet, dans les marais de Pinchefalise et de Boismont, près de Saint-Valéry-sur-Somme, la mortalité soudaine de 250 oies et d’une soixantaine de canards colverts a sonné l’alerte. Leur mort causée par hépato-néphrite hémorragique – hémorragie du foie – est attribuée à une infection bactérienne non-identifiée.
A l’évidence l’état sanitaire des régions touchées par les inondations reste précaire, et mortifère pour certaines espèces animales. Une évaluation détaillée de la présence d’agents pathogènes pour la faune, la flore, et l’Homme doit être rapidement réalisée par les services de l’État – Direction des Services Vétérinaires, Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales, Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt, Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement -, et du Conseil Général.
Les réservoirs à microbes, bactéries et agents toxiques que constituent les décharges d’Abbeville et de Boismont doivent être traités et sécurisés en priorité. Quant aux sites pollués qui ont été touchés par les inondations, comme les usines à gaz, les usines de traitement de métaux, les anciens dépôts pétroliers, ils doivent être décontaminés afin de prévenir la remobilisation d’agents polluants en cas de nouvelle crue.
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