Suite aux constats et aux révélations de Robin des Bois en date du 26 et 27 juin 2002, il s’avère après inspection d’une équipe d’archéologues venus spécialement au Havre à la demande du Département de Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines de Marseille, que les épaves rassemblées sur la décharge interne du Port du Havre correspondent à un navire construit avant le 18 ème siècle. Les spécialistes ont par ailleurs, malgré les réticences du Port Autonome du Havre, pu avoir accès à des pierriers, des bouches à feu lançant des boulets en pierre depuis les navires de guerre. Conformément à une information parvenue à Robin des Bois le 25 juin 2002, des canons ont été mis de côté et la gendarmerie maritime a mené une enquête discrète. L’épave pourrait correspondre de par sa datation au Rouen, navire de guerre construit à l’arsenal du Havre qui a fait naufrage en 1670 à la sortie du port du Havre avec 280 hommes à bord et 70 canons. Quel que soit le navire, français ou anglais, militaire ou marchand, il s’agit de vestiges historiques d’un intérêt majeur. Ce navire pourrait avoir été mis à jour à l’occasion des travaux d’enlèvement des canalisations industrielles sur l’emprise de “Port 2000”. Il aurait dû être immédiatement signalé et balisé pour un examen in-situ. Le Port Autonome du Havre a opté pour le pillage et la destruction partielle de l’épave sur les lieux de la découverte, se terrant dans le silence jusqu’aux révélations de Robin des Bois.
Il s’agit manifestement d’une dissimulation organisée par le Port Autonome du Havre, et d’une non-prise en compte des obligations administratives et réglementaires concernant les vestiges archéologiques. Pour sa défense, le Port Autonome du Havre prétend qu’il a confondu ces pièces inestimables avec des pieux en bois. L’incompétence et la mauvaise foi dramatiques du Port Autonome du Havre, et plus particulièrement des concepteurs et des responsables des travaux de “Port 2000” se trouvent encore une fois démontrées.
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