Depuis 2 ans, les pêcheurs de l’Ile d’Yeu et l’association Robin des Bois travaillent ensemble. Le choc des 2 cultures n’a pas toujours été très facile, mais il a souvent été rigolo et finalement fructueux. Grâce à l’alliance inattendue des Robins et des “Peaux-Bleues”, le filet maillant dérivant artisanal, dont on ne dira jamais assez qu’il est ancestral et universel, n’est pas à ranger au Musée de la Pêche.
Il en a fallu du courage aux pêcheurs pour nous rencontrer, nous inviter à bord, écouter nos élucubrations et nos conseils et nous dévoiler leur métier.
Et à nous, vous croyez qu’il ne nous en a pas fallu du courage pour monter à bord, y rester, compter dans les filets les innombrables thons et les rarissimes dauphins, à nous, dont quelques-uns sont végétariens, et qui nous consacrons depuis toujours à la protection des mammifères marins ?
Alors pourquoi Robin des Bois sur l’Ile d’Yeu ? Parce que Robin des Bois est une association de protection de l’Homme et de l’Environnement. Les pêcheurs sont des mammifères marins. Ils vivent de 7 à 10 mois sur la mer nourricière et dangereuse. Le pêcheur incarne le dernier métier nomade et solitaire et lui aussi a besoin d’être protégé.
Et sur l’Ile d’Yeu, c’est le bouquet !
Avec Saint-Pierre-et-Miquelon, Yeu est la dernière île atlantique française à vivre de la pêche et à en vivre bien. Yeu, qui a une école de mousses, va s’équiper d’une criée aux normes européennes, et un soir de cet été, une femme voyait partir son mari sur le Requin Bleu et son gamin sur le P’tit Gaël. Sur l’île, les traditions changent mais se perpétuent quand-même.
Que le Défi des Ports de Pêche, cette formidable régate et rencontre des pêcheurs de tous les ports, de toutes les mers et de tous les métiers, se déroule autour de l’île d’Yeu, nous réjouit et nous passionne d’autant que Robin des Bois est invité à y mettre son grain de sel, écolo bien-sûr.
Rendez-vous en mai sur l’île.
Robin des Mers
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