La nouvelle autorité de sûreté nucléaire japonaise (NRA – Nuclear Regulation Authority) est considérée comme indépendante. Elle publiera cet été 2013 un recueil de règles fondamentales de sûreté et prescrira des travaux génériques ou particuliers à chacun des sites nucléaires de l’archipel.
Ces améliorations préventives prendront plusieurs mois ou quelques années. Elles seront réalisées à la condition préalable que la volonté politique de relance du nucléaire soit affirmée et acceptée par la société civile.
Les risques d’un transport maritime transocéanique de combustibles irradiés contenant du plutonium sont aujourd’hui inacceptables, notamment à cause des tensions politiques, militaires et nucléaires entre la Corée du Nord, la Corée du Sud et le Japon.
Pourtant, une nouvelle expédition aventureuse entre la France et le Japon est imminente. Elle impliquera une protection physique du Royaume-Uni, des États-Unis, de la France. Ce caractère militaire n’éliminera pas les risques pour la sécurité maritime, pour l’environnement marin et pour les activités de pêche, si le navire transporteur entre en collision avec un autre navire ou fait naufrage.
L’État français et la compagnie Areva productrice des combustibles MOX (Mixed Oxyde) ont déjà une responsabilité dans le désastre de Fukushima en ayant accepté l’exportation de combustibles nucléaires dans un site inadapté, mal organisé et saturé de déchets nucléaires.
L’État français, Areva et l’Autorité de Sûreté Nucléaire française ne peuvent pas autoriser cette livraison tant que la politique énergétique japonaise et la gestion des centrales nucléaires ne seront pas clarifiées.
En conséquence, Robin des Bois demande l’annulation de la livraison de MOX au réacteur n°3 du site de Takahama, riverain de l’océan Pacifique, dans une région que le Japon avait affectueusement surnommée en reconnaissance de son partenariat atomique avec la France “les Champs Elysées du nucléaire”.
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