Manpower : le travail par interem

10 déc. 1991

Cherbourg

 

Aujourd’hui, l’agence Manpower de Cherbourg, agent recruteur du nucléaire, est occupée par Robin des Bois et devient MANPOREM.

Avec la dizaine d’autres agences de travail temporaire de Cherbourg, Manpower, leader mondial du travail par intérim, est aussi l’un des maillons du risque nucléaire.

Au fur et à mesure du vieillissement des installations, les travaux de maintenance sont de plus en plus diversifiés, fréquents, dangereux et urgents. Les clandestins du nucléaire font des “petits boulots” aux 4 coins de la France et commencent à élargir leur rayon d’action à l’Allemagne.

Officiellement employés par des entreprises en bâtiment, en travaux publics, par des sociétés de nettoyage, ces travailleurs sacrifiés ne bénéficient pas de la protection sociale, syndicale, médicale, et de l’information dont bénéficient les agents EDF ou Cogema.

Et tout bénef, les doses globales moyennes des travailleurs attitrés baissent progressivement et pourraient – sous réserve de développer les manipulations – se conformer aux futures prescriptions de la Commission Internationale pour la Protection Radiologique (2 rems par an de dose radioactive absorbée au lieu de 5 rems).

Le nouveau rapport de l’Office Parlementaire d’Evaluation des Risques Technologiques souligne que lors des opérations d’arrêt de tranche, les doses annuelles de rayonnement ionisants reçues par le personnel d’EDF ne représentent que 20 %.

Qui prend les 80% restant ?

C’est vous, c’est moi si nous cherchons n’importe quel travail.

Par manque de rigueur et d’information, Manpower a été récemment complice de 2 fautes graves et attestées à Forbach où 2 intérimaires ont été irradiés dans un accélérateur de particules et au site de stockage de La Hague, où 3 travailleurs intérimaires ont été contaminés. Ils travaillaient dans un cul de basse fosse de collecte d’effluents.

 

 

 

 

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