Note d’information TGB

1 avril 1995

La “forêt intérieure” a coûté entre 40 et 50 millions de francs. Les arbres adultes transplantés ont une espérance de survie très faible. Il est déjà prévu de les remplacer par des arbustes ne dépassant pas un mètre de hauteur. Ils souffrent notamment d’un manque de stabilité aggravé par les turbulences générées par les quatre tours, d’une mauvaise qualité des sols, de la pollution parisienne et des fumées de l’incinérateur d’ordures ménagères d’Ivry.

– Pour les faux plafonds, les dalles de caniveaux, les lambris, les parquets, les placages et les volets sont utilisés des bois africains : du doussié, du padouk, et de l’okoumé. Ces bois sont exploités au Gabon et au Cameroun par des compagnies françaises qui, à l’époque de la colonisation, avaient exploité les gisements côtiers accessibles. Aujourd’hui les bois sont extraits de forêts reculées et jusqu’alors préservées.

– Des chimpanzés, des éléphants sont menacés par cette exploitation de la “deuxième génération”. Au Cameroun, les concessions forestières empiètent sur les domaines des Pygmées et abattent les moabis dont les graines fournissent l’huile de karité.

– L’esplanade et les emmarchements sont en ipé, une espèce peu commune de la forêt d’Amazonie. Selon les estimations des experts, il a fallu pour recouvrir ces 6 hectares, dégrader entre 6 000 et 15 000 hectares de forêt. L’ipé a été abattu dans l’Etat brésilien du Para où les conditions de travail des bûcherons confinent à l’esclavage.

Le seul livre qui soit à la TGB, c’est donc “Le Livre de la Jungle ” et nous vous serions reconnaissants de ne pas l’oublier.

 

 

 

 

 

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