Les déchets nucléaires de faible et moyenne activité issus du retraitement des combustibles irradiés japonais et de l’extraction du plutonium ne retournent pas à l’envoyeur.
En l’absence de toute aire d’entreposage provisoire, ils sont enfouis dans le cimetière radioactif de l’ANDRA, mitoyen de l’usine de La Hague. Avec une membrane et des remblais “isolants” et “imperméables”, la couverture du site est en cours de réalisation. Le centre d’enfouissement de déchets radioactifs de La Hague continuera cependant à accueillir des déchets jusqu’en 1994. Les normes actuellement en vigueur et la sous-estimation des valeurs radioactives des déchets enfouis permettent aux autorités françaises de prétendre que le site sera rendu à la vie publique 300 ans après, en 2294 !
A coup sûr, les pollutions radioactives engendrées par ce monstrueux centre archéo-nucléaire incessamment battu par les vents et les pluies, constitueront dans les décennies prochaines une source majeure de préoccupation pour les populations régionales, les écologistes et les experts en décontamination.
Nous prions le Japon d’avoir la courtoisie de ne plus utiliser le Cotentin, et par extension la Manche et la Mer du Nord comme une décharge.
L’exportation de déchets ménagers et chimiques vers le Tiers-Monde est indigne, mais l’exportation des déchets nucléaires depuis le Japon vers l’une des régions les plus déshéritées de France ne l’est pas moins.
Imprimer cet article