Objet: Port 2000 – Le Havre.
Jeudi, les dragages préliminaires à Port 2000 ont démarré dans l’estuaire de la Seine, avant même la réception du certificat de dépollution pyrotechnique complet exigé par l’ordonnance du 28 juin 2001 du Conseil d’État.
Ces dragages ont été immédiatement interrompus après que plusieurs ouvriers aient été victimes de malaises suite à des émanations gazeuses toxiques.
Les sédiments dragués sont dépositaires d’une pollution historique, organique et industrielle charriée par le fleuve ou déversée in situ par les usines de la zone industrielle dont Millenium, ex-Thann et Mulhouse, spécialisée dans la fabrication de l’oxyde de titane et la CIM, stockage pétrolier Seveso ouvert en 1920.
Une fois de plus et une fois de trop, Port 2000 s’avère bâclé et dangereux. L’étude d’impact et les protocoles de sécurité ont négligé ce risque et toujours soutenu que les vases n’étaient pas dangereuses et pouvaient par conséquent servir de remblais ou être immergées, sans que la santé des personnes impliquées ou l’équilibre de l’environnement marin puissent être menacés.
Robin des Bois demande la suspension officielle de tous les travaux de Port 2000 et une nouvelle étude d’impact sur l’extraction et le traitement des 30 millions de tonnes de vases dont le déstockage est nécessaire à la construction d’un port extérieur, tel que décidé par les aménageurs. Port 2000 est encore aujourd’hui considéré par l’ensemble du personnel politique comme un projet considérable, prioritaire et sérieux !
Rejet de boues de dragage contaminées sur la zone industrialo-portuaire du Havre.
A l’arrière: le pont de Normandie.
Photo Robin des Bois