L’errance du Clemenceau représente un danger majeur pour la sécurité maritime et pour l’environnement marin et littoral de la Méditerranée.
L’ex-porte-avions a une prise au vent considérable. Il est plus long que le porte-avions nucléaire Charles-de-Gaulle. C’est une falaise de métal. Les risques de rupture des remorques seront réels quand les conditions météo s’aggraveront, avec les conséquences habituelles de ce type d’accident : échouage, collision, dérive difficile à maîtriser. Les remorqueurs espagnols ne sont pas connus, surtout depuis 1 an et le naufrage du Prestige, comme des leaders mondiaux des opérations d’assistance.
Le retour du Clémenceau à Toulon dans les plus brefs délais s’impose comme une mesure technique indispensable, visant à faire cesser un de ces périls inutiles et imminents auxquels les préfets maritimes de Cherbourg, de Brest, de Toulon sont régulièrement exposés et répondent par des injonctions aux armateurs.
La Marine Nationale et l’Etat français se conduisent dans cette affaire comme des armateurs de complaisance dont l’obsession est de réduire les coûts au mépris des dangers.
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