Mise à jour du 8 septembre : le convoi de l’ex-Foch remorqué par l’ALP Centre indique depuis hier soir comme nouvelle destination Rio de Janeiro, son port de départ. Depuis le 2 septembre, il était en attente d’ordre. Le convoi a maintenant repris une vitesse normale autour de 7 nœuds (environ 13 km/h). Si tout se passe bien, le convoi devrait arriver à Rio de Janeiro à la fin du mois.
Mise à jour du 4 septembre : le Foch a fait demi-tour ce soir, dimanche 4 septembre, à 19h50 au large de Casablanca.
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Alors que le ministre de l’Environnement turc a annulé le 26 août le permis d’importer dans les chantiers d’Aliaga le porte-avions Sao Paulo, sister-ship du Clemenceau, le convoi garde toujours le cap sur le détroit de Gibraltar avec une vitesse très réduite de l’ordre de 2-3 km/h. Il a dépassé Essaouira au Maroc et va bientôt être au large de Casablanca. L’IBAMA (Instituto Brasileiro do Meio Ambiente e dos Recursos Naturais Renováveis), autorité brésilienne compétente au titre de la Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières de déchets dangereux et de leur élimination, a de son côté suspendu l’autorisation d’exporter le porte-avions et a demandé à Ocean Prime, représentant des chantiers turcs Sök Denizcilik au Brésil, les dispositions prises pour le retour du convoi dans les eaux brésiliennes. Pour l’IBAMA, la poursuite du voyage serait un trafic illégal de déchets. Un retour au Brésil ne signifierait pas la fin de l’épopée de l’ex-Foch et c’est le projet d’océanisation, autrement dit l’immersion de ce déchet militaire de 265 m de long, qui risque de l’emporter.
Pour un inventaire des déchets dangereux présents à bord (amiante, PCB, métaux lourds…), cf. le communiqué de Robin des Bois du 25 août 2022, “L’ex-Foch, jumeau du Clemenceau, en route pour la casse en Turquie”.
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